Lumbago Quels symptômes ? Comment ça se soigne ?

Publié par DK NEWS le 14-09-2024, 14h50 | 4

Une douleur fulgurante dans le dos vous paralyse tout à coup alors vous portiez un carton. Il s’agit certainement d’un lumbago ! Comment reconnaître cette lombalgie et la distinguer de la sciatique ? Quelle prise en charge pour soulager la douleur ? Les explications et conseils du Dr Jimmy Gross, rhumatologue à Paris.   

Qu’est-ce qu’un lumbago ?

"Le lumbago est la forme la plus "spectaculaire" de la lombalgie, qui est un mal de dos, avec une douleur de début brutal et intense, associée à une grande raideur du rachis lombaire et une contracture des muscles paravertébraux", explique le Dr Gross. Cette douleur aiguë d’apparition brutale, par exemple lors d’une torsion ou du port d’une charge lourde, stoppe net dans le mouvement. La personne peut alors avoir des difficultés à se déplacer et à se lever.

 

La différence entre le lombago, la lombalgie et la sciatique

Il est parfois difficile d’identifier l’origine d’une douleur au dos. Comme l’a expliqué le Dr Gross, un lumbago est une forme très intense de mal de dos. La sciatique en revanche est une atteinte différente. "La sciatique correspond à une douleur irradiant le long de la jambe et du trajet du nerf sciatique, elle peut-être associée ou non à la lombalgie et souvent due à l'irritation du nerf par une hernie discale dans le bas du dos", détaille le spécialiste.

 

Comment reconnaître un lumbago : les symptômes

Alors qu’un mal de dos peut s’installer progressivement, le lumbago se distingue d’une lombalgie classique par son apparition brutale. "La douleur se situe dans le bas du dos, avec une raideur et contracture paravertébrale et des difficultés à se déplacer”, précise le Dr Gross. Il n’y a généralement pas d’autres symptômes associés mais certains signes doivent amener à consulter en urgence : fièvre, perte de poids inexpliquée, perte de force dans les jambes, difficultés à retenir ses selles ou ses urines.

Quelles sont les causes du lumbago ?

Bien que le tableau soit très bruyant, les lumbagos sont souvent "non-spécifiques" et ne peuvent alors être attribués à une cause spécifique. "Les douleurs sont souvent mécaniques et peuvent trouver leur origine dans le disque intervertébral, l'arthrose des articulations interapophysaires postérieures (à l'arrière des vertèbres), des racines nerveuses, ligamentaires ou des muscles paravertébraux", explique le rhumatologue.

Les principaux facteurs de risque sont la sédentarité et le manque d'activité. Mais l'âge, le surpoids, le stress, les traumatismes ou microtraumatismes répétés peuvent également être en cause. Certaines activités professionnelles sont également plus susceptibles que d’autres de provoquer des lumbagos, notamment s’il y a port de charge lourde ou des vibrations, par exemple avec l’utilisation régulière du marteau piqueur.

Comment soigner un lumbago : quel traitement ?

Conseil numéro 1 du rhumatologue : ne pas rester inactif ! "Il faut éviter à tout prix le repos strict au lit car il a été démontré qu'il aggrave les douleurs et favorise leur persistance. Il faut donc rester mobile mais adapter ses activités en fonction de ses douleurs", recommande-t-il. Des médicaments antalgiques comme le paracétamol peuvent diminuer l'intensité de la douleur, et le médecin pourra aussi prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Combien de temps dure un lumbago ? Après examen chez le médecin pour éliminer les contre-indications, il peut être préconisé d'avoir recours à des manipulations vertébrales chez un ostéopathe ou un chiropracteur. "90% des lumbagos guérissent spontanément en moins d'un mois mais la crise dure en moyenne moins de 10 jours", ajoute le rhumatologue.

 

Que peut-on fairesoi-même pour se soulager ?

Du chaud ou du froid pour soulager ? Le rhumatologue insiste sur la nécessité de rester en mouvement et de faire de l'exercice. Et le patient pourra faire lui-même des étirements et utiliser des poches de chaud pour soulager et détendre les muscles.

 

J’ai un lumbago : qui consulter ?

Il convient de consulter son médecin généraliste qui saura rechercher les "drapeaux rouges", soit les signes d'alerte. "Le diagnostic ne nécessite en règle générale pas de réaliser des radiographies ou une autre imagerie, cela sera fonction de l'interrogatoire et de l'examen du médecin", conclut le rhumatologue.