Epidémie Mpox RD Congo : le lancement de la vaccination prévu le 2 octobre

Publié par DK NEWS le 20-09-2024, 18h19 | 5

Le lancement de la vaccination contre le virus du mpox est prévu le 2 octobre en République démocratique du Congo (RDC), foyer de l'épidémie actuelle où plus de 24.000 contaminations ont été enregistrées depuis janvier, a annoncé jeudi l'Institut de santé publique congolais.

La campagne de vaccination doit durer dix jours, a précisé lors d'une conférence de presse à Kinshasa le Dr Adelard Lofungola, responsable de l'équipe chargée d'organiser la riposte contre l'épidémie.

"On va privilégier d'abord le personnel médical et les enfants", a-t-il poursuivi.

Hormis les défis logistiques pour acheminer les précieuses doses, qui doivent être maintenues à une température de -20 C, à travers un territoire grand et doté de peu d'infrastructures, les autorités sanitaires devront aussi convaincre certaines "communautés à éviter l'automédication", a souligné le Dr Lofungola.

La RDC a enregistré 24.035 cas de mpox et 789 décès liés à la maladie depuis le début de l'année, selon les derniers chiffres officiels.

Le pays parmi les plus pauvres au monde a récemment reçu 265.000 vaccins donnés par l'Union européenne et les Etats-Unis et fabriqués par le laboratoire danois Bavarian Nordic.

Le ministère congolais des Affaires étrangères a par ailleurs indiqué avoir signé mercredi "un protocole d'accord" avec le Japon pour la livraison de 3 à 5 millions de vaccins. Le vaccin japonais est utilisé sur les enfants.

La recrudescence du mpox en Afrique avait poussé l'OMS à déclencher mi-août son plus haut degré d'alerte mondial.

Le virus est désormais présent dans 14 pays du continent dont le Burundi, le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine, selon l'agence de santé de l'Union africaine (Africa CDC).

     RD Congo : Don de près de 10 millions de dollars pour faire face au mpox (Fonds mondial)

 

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (souvent appelé Fonds mondial) a annoncé, mercredi, un don de 9,5 millions de dollars américains pour lutter contre le virus mpox en République démocratique du Congo (RDC).

L'annonce faite au siège du Fonds mondial à Genève précise que "les quelque 9,5 millions de dollars sont dirigés vers la province de l'Equateur, le Sud-Ubangi, le Sankuru, la Tshopo, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et Kinshasa".

La RDC est actuellement aux prises avec la plus grande épidémie de mpox au monde, avec 5 160 cas confirmés et 25 décès depuis le début de cette année.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que le niveau de dépistage dans le pays est encore faible en raison d'une capacité de test limitée, et que le nombre d'infections suspectées est presque cinq fois supérieur au nombre d'infections confirmées en laboratoire.

                     La première campagne de vaccination en Afrique a débuté au Rwanda

 

La première campagne de vaccination contre le mpox en Afrique a débuté mardi au Rwanda, où 300 personnes ont été immunisées, a annoncé jeudi un porte-parole de l'agence sanitaire de l'Union africaine (Africa CDC).

"La vaccination a commencé au Rwanda le 17 septembre et environ 300 personnes à haut risque ont été vaccinées", a déclaré Addis Asheber, un porte-parole de l'Africa CDC.

Ces premières centaines de vaccinations ont "ciblé sept districts (...) qui partagent une frontière avec la République démocratique du Congo", a détaillé Ngashi Ngongo, chef de cabinet et chef du bureau exécutif de l'agence, lors d'une conférence de presse.

En RDC, épicentre de l'épidémie, les vaccinations débuteront "la première semaine d'octobre", a également indiqué Jean Kaseya, le directeur de l'Africa CDC, lors de cette conférence de presse.

"Le mpox n'est pas sous contrôle", a-t-il mis en garde.

L'agence a recensé 374 nouveaux cas confirmés et 14 décès sur le continent en une semaine, portant le total à 6.105 cas confirmés et à 738 le nombre des décès.

En Afrique, l'épidémie est désormais présente dans 15 pays.

La recrudescence du mpox sur le continent et l'apparition d'un nouveau variant (clade 1b) ont poussé l'OMS à déclencher mi-août son plus haut degré d'alerte mondiale.

Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées.