Assemblée Générale de l'ONU : Réunion de haut niveau sur la résistance aux agents antimicrobiens

Publié par DK NEWS le 28-09-2024, 17h07 | 4

La deuxième réunion de haut niveau sur la résistance aux agents antimicrobiens (RAM), prévue jeudi à New York, sera le principal événement officiel consacré à la santé, de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) qui se déroule du 20 au 30 septembre, et aussi, l'occasion pour les pays et les parties prenantes de redoubler d’efforts et d’accélérer les progrès dans la lutte contre la menace croissante que représente ce problème de santé publique. 

Cette réunion servira de base à la mise en œuvre de politiques et à la responsabilisation en vue de renforcer les systèmes de santé contre la résistance aux agents antimicrobiens.

"La résistance aux antimicrobiens menace d’annuler un siècle de progrès médicaux. Elle pourrait nous ramener à l’ère pré-antibiotiques et des infections aujourd’hui traitables s’apparenteraient alors à des condamnations à mort", a récemment déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui devra prendre la parole lors de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens.

Pour le chef de l'OMS, Il s’agit d’une menace pour tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu, "c’est pourquoi il nous faut accélérer le mouvement et engager une action puissante et bien coordonnée".

S’appuyant sur la dynamique des déclarations et engagements précédents, les participants s’intéresseront plus particulièrement au renforcement de la coopération internationale, à la promotion de l’utilisation responsable des antimicrobiens, et à la mise au point de nouveaux traitements pour préserver la santé mondiale.

 La première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la résistance aux antimicrobiens a eu lieu en 2016.

 On parle de RAM, lorsque des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites ne réagissent plus aux médicaments, augmentant la gravité des maladies et le risque de propagation d’infections difficiles à traiter, de maladie et de décès, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui précise que plusieurs facteurs peuvent accélérer l'émergence et la propagation de la RAM, la surconsommation d'antibiotiques étant un facteur clé.

Pourtant "évitable à 100%", ce "tueur invisible", est directement responsable de 1,3 million de décès dans le monde, et contribue à cinq millions d'autres décès chaque année. Pourtant, il existe de nombreux moyens de lutter contre cette menace, depuis l'hygiène et l'assainissement jusqu'à la vaccination.

  Selon la Banque mondiale, la RAM pourrait entraîner un coût annuel mondial estimé à 3.400 milliards de dollars d'ici à 2030 et plonger environ 28 millions de personnes dans la pauvreté d'ici à 2050.