Maroc : Les Marocains vivent un "enfer" économique et social (parti)

Publié par DK NEWS le 28-09-2024, 18h05 | 1

Les Marocains souffrent de la crise étouffante qui traverse le pays, à la lumière des prix élevés, de la pauvreté, de la marginalisation, de la répression, de la tyrannie et du retard en matière d'éducation et de santé publique, selon un parti politique.

Le Parti Al-Nahj Al-Democrati a déclaré, selon ce qu'ont rapporté vendredi des médias locaux, que « la fuite massive de jeunes et d'enfants vers Ceuta, qui se répète à chaque fois et qui a atteint son apogée ce mois -ci, constitue une évasion de l'enfer des conditions économiques et sociales et est le résultat du blocage de tous les horizons pour les jeunes". 

Le parti a ressenti la "faible attractivité" de l'école en raison notamment de ses "lacunes pédagogiques et éducatives", estimant que cette fuite constitue "un scandale rétentissant" et a souligné son rejet d'utiliser à des méthodes de répression et d' intimidation au lieu de trouver des solutions, tout en tenant le Makhzen « responsable des répercussions de ces situations tragiques récurrentes ».

D'autre part, Al-Nahj Al-Democrati a évoqué les dégâts matériels et les pertes humaines causées par les inondations qui ont touché récemment certaines villes du Maroc, révélant le degré de "marginalisation" de ces zones, "l'absence d' infrastructures routières, ferroviaires, de ponts, de barrages, et de logements adéquats, l'absence d'intervention et de secours rapides et le mépris de la vie des citoyens".

La formation politique a énoncé, en outre, "la négligence des conditions de vie des victimes du tremblement de terre d'Al Haouz l'année dernière".

Le parti a appelé « le mouvement syndical et les forces progressistes, démocratiques et dynamiques à se mobiliser collectivement pour ancien le front le plus grand possible des travailleurs, des salariés et de leurs partisans, pour affronter les plans et projets qui sabotent les droits et les acquis sociaux".  

 

                 Maroc : des étudiants en médecine traduits en justice après avoir dénoncé leurs conditions déplorables

 

Des étudiants marocains en médecine ont comparu vendredi devant la justice à Rabat, après avoir été arrêtés lors d'une manifestation pacifique, dans une scène choquante reflétant l'autoritarisme du Makhzen et son mépris flagrant des droits de l'homme, ont rapporté des médias locaux.

Ces étudiants, au nombre de 28, entre internes et résidents, réclamaient une amélioration de leurs conditions déplorables. Au lieu de recevoir une réponse gouvernementale responsable, ils ont fait face, jeudi, à une répression sécuritaire.

Le Comité marocain des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie a indiqué que l'Etat avait franchi toutes les limites et que cette atteinte au droit de manifester pacifiquement constituait une violation manifeste de la constitution marocaine et des conventions internationales protégeant la liberté d'expression et de rassemblement.

En réponse à cette répression, le comité a annoncé une série de sit-in locaux, culminant par une grande manifestation nationale prévue le 15 octobre à Rabat.

"Le gouvernement continue d'appliquer une politique de violence au lieu de dialoguer, préférant ignorer les souffrances des jeunes du pays au profit de ses propres intérêts, indifférent à ce qui se passe dans les rues", selon le comité.

Il a déclaré que les étudiants, "dans leur lutte pour leur droit à l'éducation et à une vie décente, "expriment un profond mécontentement face à l'état de marginalisation et d'indifférence qu'ils vivent (...) Ces jeunes, censés être les piliers de l'avenir, se retrouvent sous le joug d'un système qui ne cherche qu'à imposer le contrôle et à faire taire les voix réclamant des droits légitimes".

Il a affirmé que la poursuite de cette situation "ne conduira qu'à une intensification et à une colère populaire croissante, ajoutant que la répression et l'indifférence ne feraient qu'engendrer une génération révoltée et en colère face à une situation devenue intenable".

La question des étudiants en médecine n'est pas simplement un incident isolé dans le registre de la lutte étudiante, mais un indicateur grave de la crise profonde des droits et libertés que connaît le Maroc.

A la lumière de ces développements, les condamnations de la répression des manifestations des étudiants en médecine se multiplient dans le royaume, avec des appels à cesser l'approche sécuritaire à leur égard et à engager le dialogue pour parvenir à des solutions satisfaisantes.

Le Parti de la justice et du développement a tenu le chef du gouvernement et son ministre de l'Enseignement supérieur responsables de la violence subie par les étudiants, ainsi que de l'impasse dans laquelle se trouve ce dossier depuis près de dix mois, "en raison de l'entêtement et de l'insistance du ministre de l'Enseignement supérieur à exacerber la crise et à bloquer toute proposition raisonnable de solution à chaque fois".

Il a appelé le chef du gouvernement à répondre immédiatement aux demandes légitimes et raisonnables des étudiants en médecine, et à mettre fin à la souffrance de milliers de jeunes menacés de voir leur avenir compromis "à cause de l'entêtement du gouvernement pendant de nombreux mois , mettant en péril leur parcours universitaire et professionnel ainsi que leur état psychologique en raison de la pression constante qui pèse sur eux dans ce dossier".

Pour sa part, la coordination syndicale du secteur de la santé, qui regroupe six syndicats de la santé, a exprimé sa ferme condamnation de la répression violente, des arrestations et de l'intervention brutale exercée par les forces publiques à l'encontre des étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie, "qui exerçaient leur droit de manifester et de manifester pacifiquement, ce qui constitue une atteinte flagrante aux droits de l'homme inscrit dans la constitution et les conventions internationales".

La coordination a exprimé son refus de l'approche sécuritaire du gouvernement dans sa gestion des revendications des étudiants, et l'a exhorté à libérer les étudiants arrêtés et à adopter le dialogue et la négociation pour résoudre ce conflit.