Festival international d'Oran du film arabe : Des cinéastes arabes et européens dans les jurys

Publié par DK NEWS le 04-10-2024, 18h07 | 13

Pas moins de 15 cinéastes, comédiens et écrivains de pays arabes et européens forment les jurys des concours des films en lice au Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) qui sera ouvert, vendredi, outre trois autres dans les jurys des prix de la critique.

Le jury des longs métrages sera présidé par le comédien franco-tunisien Sami Bouajila, qui a joué dans plusieurs films et a remporté des prix mondiaux, à l'instar du film de guerre "Indigènes" du réalisateur Rachid Bouchareb, qui a décroché le Prix de l'interprétation masculine (ex-aequo) au Festival de Cannes en 2006, puis le César du meilleur second rôle, en 2008, pour le film "Témoins" du metteur en scène André Téchiné.

Le même jury comprend également Diamonde Abou Abboud, actrice, écrivaine, réalisatrice et professeur d'art dramatique libanaise, l'acteur et réalisateur syrien Ayman Zidane, le réalisateur et producteur bahreïni, Bassam Al-Thawadi, l'écrivaine et réalisatrice saoudienne Hanaa El Amir, l'actrice italienne Katia Greco et le réalisateur algérien Rachid Benhadj.

Quant au jury des courts métrages de fiction, il est présidé par le réalisateur syrien Joud Said, auteur de plusieurs courts métrages, dont Monologue, qui a remporté le prix du meilleur court métrage au Festival du film de Damas, en 2007.

Le jury des courts métrages de fiction comprend deux autres membres, qui sont le comédien, dramaturge et écrivain de scénario, l'Algérien Nidhal Melouhi, ainsi que la réalisatrice et productrice de Jordanie, Layali Badr.

Pour sa part, le jury des longs et courts documentaires est présidé par le réalisateur irakien Abbas Fadel, qui a réalisé plusieurs documentaires en Irak, dont le célèbre film "La Nation : Irak, année Zero", primé dans des Festivals prestigieux comme Locarno, Vision du Réal et Yamagata.

Ce jury comprend quatre membres: Mohaned Lamine, réalisateur, compositeur et producteur libyen, Madeleine Robert, directrice du Fonds suisse dédié au cinéma dans les pays à faible capacité de production, depuis 2023, Amine Boukhris, écrivain, réalisateur et producteur tunisien, en plus de Abdelkrim Kadri, écrivain, auteur et critique de cinéma algérien.

Le jury des critiques est composé de Toufik Hakem, journaliste et producteur de radio algérien, Kais Kacem, journaliste et critique de cinéma irako-suédois et Amal Djamel, écrivaine universitaire et chercheuse dans les sciences du cinéma et de la télévision d'Egypte.

                                    Quatre stars du cinéma seront honorés

 

Quatre noms stars du cinéma seront honorés, lors de la 12ème édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), qui sera ouvert vendredi.

Il s'agit du réalisateur algérien de renom Mohamed Lakhdar Hamina, la star égyptienne Mahmoud Hamida, le cinéaste mondial Costa Gavras et la productrice française Michelle Ray Gavras.

Mohamed Lakhdar Hamina est considéré comme l'une des stars du cinéma algérien. Réalisateur et écrivain, il est né en 1934 à M'Sila et a poursuivi ses études en France, avant de partir en Tunisie, pendant la glorieuse guerre de libération, pour y travailler au profit du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).

Lakhdar Hamina compte à son palmarès pas moins de sept films, entre 1966 et 2014, dont le célèbre film "Chroniques des années de braise" (1975), pour lequel il a remporté la Palme d'or au Festival de Cannes, et c'est aussi sa seule expérience en tant qu'acteur. En plus de la réalisation, Lakhdar Hamina a également eu deux expériences dans l'écriture de dialogues cinématographiques pour les films "Le vent des Aurès" (1965) et "Chroniques des années de braise".

Quant à Constantina, dit Costa Gavras, il est né en 1933 en Grèce, qu'il a quittée à 19 ans pour la France où il obtient un Oscar. Il entama ses études du cinéma, en 1956 à l'école supérieure du cinéma de France. Chacun de ses films constitue pour lui une occasion pour faire valoir son engagement vis-à-vis de sa pensée. Ses premiers succès sont des thrillers politiques comme "Zed" et "Confession", avant de passer aux films dramatiques émotionnels, puis aux films du genre fantastique sociale.

Parmi les œuvres les plus célèbres de Gavras figurent "Le Rapide" (1969) et "The Missing" (1982). En 2019, il a été honoré par le 76e Festival international du film de Venise et a eu également plusieurs expériences en matière d'écriture de scénario, de production et d'interprétation.

Michelle Ray-Gavras, qui est l'épouse de Costa-Gavras et qui sera également à l'honneur au Festival international du film arabe d'Oran, a débuté sa carrière professionnelle en tant que journaliste. Elle compte à son palmarès, en tant que cinéaste, pas moins de 22 films réalisés entre 1972 et 2019, en plus de présider le jury du Festival international du film "Thessalonique 2015".

Pour sa part, l'acteur égyptien Mahmoud Hamida est né en 1953. Il commença sa carrière artistique dans des feuilletons télévisés, dont le plus célèbre "Abyadh" (blanc), en compagnie de l'artiste défunt Salah Dou El Fikar, puis se lança dans le cinéma. Il participa également à des œuvres radiophoniques et théâtrales.

L'acteur a remporté de nombreux prix. En 1986, le réalisateur de télévision Ahmed Khadr lui a confié le rôle principal dans une série télévisée, où sa performance a attiré l'attention des industriels du cinéma égyptien et a campé divers rôles dans de nombreuses œuvres artistiques cinématographiques, dont le film "Le Paradis du Diable", considéré comme l'une des œuvres cinématographiques les plus importantes produites en Egypte et l'un des 100 films les plus importants depuis l'établissement de l'industrie cinématographique en Egypte, à nos jours. Mahmoud Hamida a remporté de nombreux prix dans les différents festivals auxquels il a participé.