Présidence de la République : Tebboune accorde une entrevue périodique aux représentants de la presse nationale

Publié par DK NEWS le 06-10-2024, 17h43 | 6

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a accordé une entrevue périodique aux représentants de la presse nationale, qui sera diffusée samedi à partir de 21h sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales.

 

                              Nous restons attachés à la politique sociale de l'Etat

 

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la politique sociale de l'Etat consistait à ne pas abandonner les citoyens et à prendre en charge leurs besoins essentiels, soulignant que le renforcement de la production nationale, la lutte contre l'inflation et la revalorisation des salaires contribuaient à la préservation du pouvoir d'achat des Algériens.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux diffusée samedi soir, le président de la République a précisé que "la préservation du pouvoir d'achat repose sur trois piliers : la lutte contre l'inflation, le renforcement de la production nationale et la poursuite de la révision des salaires et des allocations jusqu'à 100% d'augmentation d'ici 2027 au plus tard". "Telles sont nos priorités pour parachever les projets de développement créateurs d'emplois", a-t-il dit.

"Ces projets concernent les produits chimiques, la métallurgie ainsi que divers secteurs, avec pour objectif d'atteindre 20.000 projets, dont 9.000 ont déjà été concrétisés à ce jour, ce qui augmentera les capacités financières permettant d'équilibrer le marché", a-t-il poursuivi.

Après avoir rappelé les étapes parcourues par l'Algérie dans le domaine de la production des biens de consommation essentiels et stratégiques comme la semoule, le sucre dont la production dépasse de 150% les besoins du pays, et l'huile dont la production dépasse de près de 200% la demande intérieure, le président de la République a affirmé que l'année prochaine verra la mise en œuvre d'une politique visant à rendre le prix de la viande à la portée des citoyens.

En attendant la mise en œuvre de cette mesure, "l'importation de viandes reste ouverte et ne s'arrêtera pas", a-t-il assuré, soutenant que "l'Algérie est un Etat social et le restera", dans le cadre d'une politique globale visant à "préserver la dignité des citoyens".

 

                    Gazoduc transsaharien : le projet algérien est réel, les autres sont fictifs

 

Le président de la République a également réaffirmé la détermination de l'Etat à lutter contre la contrebande et la spéculation à travers les mesures légales coercitives, mais aussi par le biais d’une série d'autres mesures, dont le développement des zones franches avec les pays voisins comme la Mauritanie et, plus tard, le Niger, et le projet de zone de libre-échange avec la Tunisie et la Libye à l'avenir.

Il a souligné, dans ce cadre, la détermination de l'Etat à lutter inlassablement contre "les lobbies de l’argent facile et les lobbies compradores" qui provoquent la pénurie de certains produits "à l’instigation d’individus cherchant à déstabiliser le pays".

Dans ce sillage, le président de la République a mis en avant l'importance du processus de numérisation en cours pour garantir la transparence de la gestion et le suivi des activités commerciales, estimant que la bureaucratie était "un signe de sous-développement".

A une question sur le projet du gazoduc transsaharien (Nigeria-Algérie), le président de la République a affirmé que "le travail se poursuit et il ne reste plus que 700 à 800 Km à parachever" sur les 4000 km du projet, rappelant, à cet égard, "l’accord établi concernant ce projet" entre les pays concernés, à savoir l’Algérie, le Niger et le Nigeria.

Face à ce "projet économique", il y a "un projet politique fictif devant traverser 14 pays, dont les territoires sahraouis occupés, et nécessitant des dizaines de milliards", a-t-il dit, précisant que les analystes intègres dans le domaine de l’énergie "savent séparer le bon grain de l’ivraie".

Quant à la décision de l’Algérie de tourner la page de l’adhésion aux BRICS, le président de la République a dit : « nous ne songeons pas à rejoindre les BRICS+, notre attention se porte sur notre adhésion à la Banque des BRICS, qui n’est pas de moindre importance que la Banque mondiale".

Il a fait état de l’approbation par cette institution financière (Nouvelle banque de développement) de l’adhésion de l’Algérie en tant qu’actionnaire dans son capital à hauteur de 1,5 milliard de dollars par étapes, soulignant que cette adhésion "renforce le rôle de l’Algérie en tant que pays émergent".

 

   L'Algérie poursuivra sa marche avec détermination vers des perspectives prometteuses

 

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l'Algérie était engagée sur la voie du changement positif, en poursuivant sa marche avec détermination vers des perspectives prometteuses, avec pour objectif de réaliser le rêve des chouhada, pour un Etat algérien démocratique en mesure de défendre sa souveraineté et de protéger ses citoyens.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a exprimé sa volonté de remplir ses engagements envers le peuple algérien en "protégeant notre pays et notre indépendance et en défendant les personnes vulnérables", indiquant que le pays "est engagé sur la voie du changement positif et poursuivra sa marche".

"Notre objectif est de réaliser le rêve des chouhada pour un Etat algérien démocratique en mesure de défendre sa liberté et de protéger ses citoyens", a-t-il soutenu, soulignant que "l'Algérie est sur la bonne voie et que beaucoup d’efforts nous attendent pour permettre au citoyen algérien de vivre dans la dignité".

A ce propos, il a mis en garde contre  "les lobbies qui tentent de déstabiliser le pays et de semer le chaos", ajoutant que "l’époque de la Issaba (bande) est révolue bien qu’il existe toujours ses résidus", mais que l'Etat "combattra ces lobbies sans relâche".

Et de poursuivre que "les tentatives de déstabiliser l'Algérie existent encore mais nous sommes à l’affut pour y faire face grâce à la force de l'Armée nationale populaire (ANP) et aux mécanismes de contrôle et à la numérisation mis en place par l'Etat algérien".

Dans ce contexte, le président de la République a annoncé que le processus de numérisation définitive de tous les secteurs doit être achevé avant fin 2024, et ce, dans le cadre des "efforts d’édification de l’Etat algérien moderne", malgré l’opposition de certaines parties habituées à agir dans l’ombre, relevant que "la bureaucratie demeure un phénomène de sous-développement qu’il faut éradiquer".

En vue d'immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et de contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna parmi les enfants du peuple algérien, le président de la République a assuré qu’un dialogue national sérieux sera instauré "fin 2025 début 2026, soit après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne", à l’instar des codes communal et de wilaya, en sus de la loi relative aux partis politiques, qu’il s’est engagé à mettre en place en concertation avec les partis.

Le président de la République a évoqué les résultats préliminaires de la dernière élection présidentielle, annonçant "des investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics dès leur achèvement".

Au volet social, le président de la République a réaffirmé que l’Etat "n’abandonnera pas le citoyen", et ce, dans le cadre de la préservation de son caractère social, rappelant son engagement à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens en vue de préserver leur dignité, à travers la lutte contre l’inflation, le renforcement de la production nationale et la poursuite de l’augmentation des salaires et des allocations, en sus du traitement du dossier du logement.

Sur le plan économique, le président de la République a estimé que "la construction d'une économie nationale solide et la protection de l'Algérie face aux fluctuations mondiales figurent parmi les priorités", mettant en avant l'importance de la production locale des produits de large consommation.

Et de souligner que l'Algérie a réussi à "atteindre 80 % d’autosuffisance dans la production de blé dur", ce qui signifie qu'elle "est capable d’atteindre 100 %".

Ainsi, Il a affirmé que le phénomène de la contrebande, nuisible à l'économie nationale, "doit cesser, car l'Algérie compte créer des zones franches avec les pays voisins frères".

En réponse à une question concernant l'organisation des BRICS, le président de la République a déclaré : "pour le moment, nous n’envisageons pas d’adhérer à cette organisation et notre intérêt se porte sur l'adhésion à la Banque des BRICS, qui est tout aussi importante que la Banque mondiale."

Concernant l'accord d’association avec l’Union européenne (UE), le président de la République a révélé qu’il sera révisé "à partir de 2025", soulignant que cette révision, désormais "nécessaire", sera menée "avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit avec l’UE".

Sur le plan international, le président de la République a plaidé pour une "réforme approfondie" du système des Nations Unies et du Conseil de sécurité ainsi que de l’usage du droit de veto, soulignant la nécessité de conférer à l'Assemblée générale de l'ONU "plus de pouvoir".

Il a, à ce propos, exprimé son regret face à l'absence du droit international, où l’on assiste à la loi du plus fort.

S’agissant de la position de la France soutenant "le prétendu +plan d’autonomie+" au Sahara occidental, le président de la République a affirmé que le soutien de la France au Makhzen pour s’emparer du Sahara occidental "n’est pas nouveau, et même l’idée du soi-disant +plan d'autonomie+ est française et pas marocaine".

Il a, par ailleurs, fait observer que la décision du retrait de l'ambassadeur d'Algérie à Paris n'a aucune relation avec la visite qui était programmée en France, réaffirmant que l'Algérie "n’ira pas à Canossa".

Le président de la République a rappelé la position de l’Etat algérien qui "réclame la vérité historique et exige une reconnaissance des massacres commis par le colonialisme français en Algérie".

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a qualifié les appels de certaines parties françaises à la révision de l'accord de 1968 concernant la circulation et le séjour des Algériens en France de "slogan politique" d'une minorité extrémiste qui voue une haine à l’Algérie.

Evoquant les relations solides entre l'Algérie et la Russie, le président de la République a indiqué que "ce sont des relations d'amitié et d'intérêts mutuels, caractérisées par des liens profonds et historiques".

Sur les nombreux messages de félicitations qu'il a reçus suite à sa réélection pour un second mandat, le président de la République a affirmé que "cela témoigne de la réputation internationale de l'Algérie et de la place qu’elle occupe parmi les nations"

 

                              Le dialogue national aura lieu fin 2025 début 2026

 

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, que le dialogue national qu'il a annoncé précédemment aura lieu fin 2025 début 2026.

Dans des extraits de cette entrevue, qui sera diffusée samedi soir à partir de 21 heures sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a indiqué que le dialogue national qu'il a annoncé précédemment "aura lieu fin 2025 début 2026", insistant sur la nécessité de "préparer ce dialogue".

Il a en outre précisé que l'annonce de la composition du nouveau Gouvernement "interviendra avant la fin de l'année en cours". "Nous recherchons les meilleures et plus hautes compétences du pays", a-t-il dit.

S'agissant de la révision de la loi sur les partis politiques, le président de la République a assuré que "les partis politiques seront associés" à cette révision.

Concernant la hausse des prix du café, le président de la République a précisé que "l'Etat a pris à sa charge la différence de prix à travers le Trésor afin de préserver le pourvoir d'achat des citoyens modestes", réaffirmant son engagement à continuer à soutenir cette catégorie et à ne pas l'abandonner.

Le président de la République a, par ailleurs, estimé que l'éradication de la contrebande "passe par la création de zones franches entre l'Algérie et les pays voisins frères".

                    Instaurer un dialogue national sérieux pour immuniser l’Algérie

 

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a assuré qu’un dialogue national sérieux sera instauré pour immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna parmi les enfants du peuple algérien.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a précisé que le dialogue national qu’il a annoncé aura lieu fin 2025 début 2026, soit "après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne, à l’instar des codes communal et de wilaya".

Ce dialogue doit être préparé car étant "lié à l’avenir des générations montantes", a-t-il dit, expliquant qu'"il a vocation à immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et à contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna".

Ce dialogue sera "précédé par nombre de priorités en lien avec l’économie nationale en vue de mettre l’Algérie à l’abri des soubresauts économiques et politiques que connaît le monde, avant de passer à l’étape de l’édification de la démocratie véritable".

Le président de la République a rappelé, à ce propos, la rencontre qu'il a eue avec tous les partis ayant une représentation populaire aux niveaux local et national, un dialogue qui sera étendu, a-t-il dit, vers fin 2025.

Il a, par ailleurs, déploré "certains malentendus à l’origine de frictions", d’où la nécessité, a-t-il dit, de "lever les incompréhensions". Concernant ce que certains appellent "détenus d'opinion", le président de la République a été clair en affirmant que "quiconque est condamné par le code pénal n'a aucune immunité face à l'application de la loi, quelle que soit sa qualité".

Il a aussi insisté sur l’impératif de "respecter les institutions" et de "lutter contre l'extrémisme, quelle qu'en soit l’origine".

Concernant les textes juridiques qui seront révisés avant le lancement du dialogue national, le président de la République a spécifiquement cité les codes communal et de wilaya, ainsi que la loi sur les partis politiques, qu'il s'est engagé à élaborer "en concertation avec les partis".

"Des élections locales et législatives anticipées pourraient avoir lieu si les circonstances l'exigent, mais il est impératif, au préalable, que les codes communal et de wilaya soient prêts", a ajouté le président de la République.

"Certains appellent à une révision de la Constitution et de la loi électorale. Nous restons ouverts à toutes ces propositions, sans exclure quiconque", a-t-il ajouté.

Revenant sur les résultats de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier et le communiqué conjoint publié par les trois candidats à cette échéance concernant les incohérences dans les chiffres préliminaires annoncés par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le président de la République a annoncé "des investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics dès leur achèvement car cette question intéresse l'opinion publique".

"S’il s’avère que cette instance n’a pas été à la hauteur des attentes, elle fera l’objet d’une réévaluation, d'autant que l'Algérie s'apprête à organiser des élections communales et de wilaya. Si, en revanche, le problème s’avère être lié à des personnes qui n’ont pas été à la hauteur de cette instance constitutionnelle, qui constitue l’un des fondements de la démocratie et de l’intégrité des élections, ces personnes seront remplacées", a affirmé le président de la République.