Festival international d’Oran du film arabe : Le film "Youm" du réalisateur Bahreini Ahmed Akbar ouvre le concours des courts métrage

Publié par DK NEWS le 06-10-2024, 19h35 | 6

Le film "Youm" du réalisateur Bahreini Ahmed Akbar a ouvert, samedi soir, le concours des courts métrages, dans le cadre du Festival international d'Oran du film arabe FIOFA, qui réunit 14 œuvres de cette catégorie pour le prix du "Wihr d’or".  

Ce film en noir et blanc traite, en 6 minutes, de la solitude d’un homme âgé de 70 ans et de l'étroitesse de sa réalité, restant piégé dans son passé, pendant que le monde qui l'entoure change, mais les séquences restantes de son passé disparaissent les unes après les autres, le brisant davantage avec la disparition de chaque pièce.  Le réalisateur Ahmed Akbar, lauréat de plusieurs prix locaux et internationaux, a déclaré lors du débat qui a suivi la projection du film qu'il souhaitait mettre en lumière la difficulté de la vie des personnes âgées vivant seules, même dans les choses les plus simples, notamment avec le départ des amis et des connaissances les unes après les autres.

Ahmed Akbar a à son actif trois autres courts métrages, qui sont "calendrier" (2018), "vitrine" (2019) et "paix" (2021). La même soirée a vu la projection du film algérien "Kora" (ballon) du réalisateur Malek Saifi, qui montre, à travers son film en langue tamazight, une journée ordinaire dans un village de la région de Kabylie, au cours de laquelle le Tadjmaat (réunion qui décide des affaires du village) a eu lieu, tandis qu'un ballon avec lequel jouent deux enfants "s'invite" à la séance.

Avant le film " Kora", Malek Saifi a réalisé un autre court métrage intitulé "Ginger" (Maquillage) en 2011, et écrit actuellement un long métrage intitulé "Une histoire algérienne". Le troisième film présenté en compétition dans la même catégorie, "Lini Africa" du Tunisien Marwan Labib, dont les événements se déroulent à Tripoli en 2013, raconte, en 30 minutes, l'histoire d'un prêtre qui engage un passeur local pour rechercher un groupe de migrants africains bloqués en plein désert libyen.

La projection de ce film au Festival est la première au niveau arabe, a souligné son réalisateur, affirmant que le film met en exergue des histoires d'immigrés africains dans le désert libyen avec des scènes d'espoir et de survie, exprimant différents aspects de la psychologie humaine face aux défis. Le film "Transit" de l'Irakien Baker Rabiai a également été projeté, mettant en lumière Yaqoub, qui travaille au service des statistiques d'un hôpital, chargé de répondre aux appels des familles des victimes qui se renseignent sur les personnes disparues pendant la guerre. Ces appels lui causent des états de colère, de tristesse, d'anxiété et de sympathie pour les familles des victimes.

Quant au dernier film projeté lors de cette séance, "Votre Père... Probablement", des frères Sidi Mohamed et Tayeb Alaoui, des étudiants mauritaniens racontent l'histoire d'une jeune fille impliquée dans un accident et comment ses parents, en particulier son père, ont géré cette situation d'une manière plus flexible que ce à quoi elle s'attendait. 

                             Le film "Messi Baghdad" ouvre le concours officiel des longs métrages  

Le concours officiel des longs métrages de la 12ème édition du Festival international d’Oran du film arabe a débuté, samedi soir, avec la projection du film "Messi Baghdad" du réalisateur irakien Sahim Omar Khalifa. Ce film qui dure 1 heure 28 mn est interprété par l’enfant comédien Ahmed Mohamed Abdallah, les acteurs Zahra Ghandour, Athir Adel, Safaa Nadjim, Adil Abderrahmane et Hocine Hassan Ali.

Cette oeuvre, qui se déroule à Baghdad déchiré par la guerre, raconte l'histoire du jeune enfant Hamoudi, dont le rêve était d'être comme son héros Lionel Messi. Un jour, il a été touché par un bombardement, alors qu'il jouait au football et a perdu sa jambe droite. Alors que ses parents luttaient pour la sécurité de la famille, à cause de la guerre, l’enfant "Hamoudi" se battait pour son rêve, qui est de jouer au football et son grand amour pour le joueur argentin Lionel Messi, selon le synopis de ce film.

Lors de la séance de débat qui a suivi la projection du film, le réalisateur Sahim Omar Khalifa, accompagné de l'actrice Zahra Ghandour, a souligné que le scénario est inspiré d'une histoire réelle, adaptée par le réalisateur, qui s'est produite à cette époque, lorsqu'un tragique accident ayant touché un enfant a eu pour conséquence de l'amputer de l’une de ses jambes et le décès de son père.

Il a ajouté que ce film a contribué à améliorer les conditions de vie de l'enfant acteur aux besoins spécifiques, Ahmed Mohamed Abdallah, qui est devenu célèbre et continue de pratiquer le football après avoir été équipé d'une prothèse artificielle. Il a également pu rencontrer son joueur préféré, Lionel Messi.

Pour rappel, le court métrage "La terre des héros" (2010) de l'auteur et réalisateur irakien, Sahim Omar Khalifa, a décroché le prix du jury au Festival international du film de Berlin, tandis que ses films ultérieurs, comme "Messi Baghdad" (2021) et "Le mauvais pêcheur" (2014) ont attiré l’attention des festivals, sachant que les deux films sont entrés dans la longue liste des nominations aux Oscars.

Le concours officiel des longs métrages du Festival international d'Oran du film arabe se poursuit avec la projection des films "Mandoub ellil" (représentant de la nuit) du réalisateur saoudien Ali Al-Kalthami et "Si Dieu le veut, un garçon" du réalisateur jordanien Amdjad Errachid.  

 

                     "Zinet, Alger, le bonheur" inaugure les documentaires longs métrages

 

Le film documentaire long métrage algérien "Zinet, Alger, le bonheur" du réalisateur Mohamed Latreche a inauguré, samedi soir, les représentations en compétition officielle dans la catégorie des documentaires longs métrages de la 12ème édition du Festival international d’Oran du film arabe.

Ce documentaire cinématographique, produit en 2023, qui est projeté pour la première fois en Algérie, relate le parcours militant du réalisateur et acteur défunt Mohamed Zinet (1932-1995),retraçant l'influence de son unique film,"Tahia Ya Didou" (1971), dont le nom est lié à cette œuvre iconique.

"Zinet , Alger, le bonheur", un hommage à ce cinéaste considéré comme l'un des réalisateurs les plus importants de l'histoire du cinéma algérien et l'un des faiseurs de gloire du septième art en Algérie. Dans une déclaration à l’APS, le réalisateur Mohamed Latreche a annoncé, en marge de la représentation, qu'il effectuera, en coopération avec le Musée du Cinéma, une tournée à travers différentes villes algériennes pour projeter ce documentaire, afin de mieux faire connaître cette personnalité artistique aux générations montantes et du patrimoine audiovisuel algérien.

Le même réalisateur a également salué les efforts du ministère de la Culture et des Arts qui a restauré le film de Mohamed Zinet "Tahia Ya Didou", dont la copie refaite sera projetée dans le cadre de cette manifestation culturelle.

Le film documentaire "Taht Samaa Mouchrik" (sous un ciel ensoleillé), mis en scène par Ali Wadjba Wahba Khaled et Talal Dirki (Syrie), programmé aussi en cette soirée, raconte l’histoire d’un groupe de jeunes comédiennes réunies dans la clandestinité pour planifier l'utilisation de déclarations de femmes inconnues pour réaliser une pièce théâtrale, qui brise certains tabous.

Par ailleurs, dans le cadre de la compétition du film long métrage, le film "Mandoub Elil " (2023) du réalisateur Ali Keltoumi de l’Arabie Saoudite a été projeté en avant première en Afrique. Le film traite d'un trentenaire célibataire perturbé, qui erre seul et angoissé, chaque nuit dans les rues de Ryad, entre la perte de ses émotions, la perte de son emploi et la livraison de commandes, toutes les circonstances le poussant à renoncer à ses principes, dans un monde où il ne comprend rien.

Ce film est suivi du troisième et dernier film du programme de ce samedi pour ce type d'œuvre, intitulé "incha Allah Walad" (Si Dieu le veut, un garçon) du réalisateur jordanien Amdjad Rachid. L'histoire tourne autour des souffrances de Nawal, après la mort subite de son mari, à la perspective de perdre sa maison, au profit du frère de son mari. Dans une tentative désespérée de rester à la maison, elle fait semblant d'être enceinte. Dix films documentaires entrent en lice à la 12ème édition du Festival international d'Oran du film arabe, sous la supervision d’un jury présidé par le réalisateur irakien Abbes Fadhel.