Liban UNRWA : "L'extension de la guerre au Liban nous éloigne de la conclusion d'un cessez-le-feu"

Publié par DK NEWS le 13-10-2024, 18h56 | 4

Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a révélé que les Libanais vivaient "dans la peur et l'anxiété" du fait de l'agression sioniste dans leur pays et souligné que l'extension de la guerre au Liban "nous éloigne de la conclusion d'un cessez-le-feu nécessaire" pour apaiser la tension dans la région.

"Je reviens juste du Liban où les gens vivent dans la peur et l'anxiété", a dit M. Lazzarini dans un message publié sur les réseaux sociaux.

"L'extension de la guerre au Liban nous éloigne de la conclusion d'un cessez-le-feu nécessaire pour apporter un répit aux civils dans la région", a-t-il poursuivi, dans son post.

Et de souligner encore que "les équipes de l'UNRWA travaillent 24 heures sur 24 heures dans les abris accueillant des Palestiniens, des Syriens et des Libanais. Ils leur fournissent une assistance de base, notamment un soutien psychologique pour les enfants".

"Il est temps que les dirigeants fassent preuve de courage et mettent un terme à la tragédie humaine qui s'étend à toute la région", a-t-il conclu.

Le Liban est en proie à une agression sioniste barbare depuis octobre 2023 qui s'est intensifiée le 23 septembre dernier. Le ministère libanais de la Santé a recensé plus de 2.255 martyrs depuis un an et plus d'un million de déplacés.

     L'agression sioniste provoque la fermeture de 5 hôpitaux et 100 centres de santé (OMS)

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que l'agression sioniste contre le Liban avait provoqué la fermeture de 5 hôpitaux et 100 centres de santé.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré samedi dans un communiqué sur les réseaux sociaux que "sur 207 centres de soins de santé primaires dans les zones de conflit au Liban, 100 centres ont été fermés en raison de l'escalade de la violence (sioniste)".

Il a ajouté que "cinq hôpitaux ont également été fermés en raison des dégâts structurels résultant des attaques".

Ghebreyesus a souligné "la nécessité de mettre un terme aux attaques contre les agents du secteur de la santé libanais, qui ont causé la mort de près de 100 personnes".

Il a poursuivi  que "le nombre de personnes blessées (à la suite de l'agression sioniste) augmente et le système de santé (au Liban) a du mal à faire face à la situation en raison de ressources humaines et matérielles limitées", appelant à "une protection urgente des patients et des professionnels de santé au Liban".

Selon les chiffres du ministère libanais de la Santé en mai dernier, le nombre de centres de soins de santé primaires au Liban a atteint 311, ce qui signifie qu'environ un tiers d'entre eux sont hors service en raison de l'agression de l'armée sioniste.

Depuis le 23 septembre dernier, l'entité sioniste a élargi la portée du génocide qu'elle commet à Ghaza depuis le 7 octobre 2023, pour inclure la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, par des raids aériens d'une violence et d'une intensité sans précédent et une incursion terrestre dans son sud.

Cette dernière escalade a fait en moins d'un mois 1.437 morts et 4.123 blessés, au 12 octobre, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, et plus de 1.340.000 personnes déplacées, selon les autorités libanaises.

 

               15 martyrs dans des frappes sionistes sur trois villages (ministère)

 

Au moins 15 personnes sont tombées en martyrs samedi dans des raids sionistes sur trois villages au nord et au sud de Beyrouth, a rapporté le ministère libanais de la Santé.

Une "frappe de l'ennemie sioniste sur Maaysra" a fait "neuf martyrs et 15 blessés", détaille le ministère.

Par ailleurs, "quatre personnes sont tombées en martyrs et 18 autres blessées" dans une "frappe ennemie sioniste" sur Barja, village de la région du Chouf au sud de la capitale, poursuit le ministère.

Sur la côte nord, à Deir Billa, à 15 kilomètres de Batroun, l'agence officielle ANI rapporte une autre frappe sioniste "sur une maison où se trouvaient des déplacés du sud". Ce raid a fait "deux martyrs et quatre blessés", indique le ministère, ajoutant que des tests ADN étaient en cours pour identifier des restes humains qui pourraient faire grimper ce bilan.

Dans l'Est, l'hôpital Tal Chiha a fait état de "légers dégâts matériels" après "des frappes non loin de la ville" majoritairement chrétienne de Zahlé. Il a précisé qu'il n'y a eu aucune victime et qu'il reste opérationnel.

Deux autres hôpitaux de la région ont également subi des dégâts après des frappes dans les environs, ajoute le ministère. L'agence officielle ANI fait aussi état de dégâts dans une université.

L'ANI fait en outre état de frappes sionistes sur la vallée de la Bekaa, également dans l'est du pays, et dans le Sud.

Par ailleurs, une frappe sioniste a visé samedi soir un marché de la grande ville de Nabatiyeh, rapporte l'ANI.

Le ministère de la Santé recense huit blessés et indique que les pompiers s'activent encore à éteindre les incendies et à déblayer les décombres.

Vendredi, ces raids ont fait 26 martyrs au Liban, selon le ministère de la Santé qui recense plus de 2.255 martyrs depuis un an.

                 Liban : la Finul met en garde contre un conflit régional "catastrophique"

 

La Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) a mis en garde samedi contre un conflit régional "catastrophique.

Au moins 15 personnes sont tombées en martyrs  samedi dans des raids sionistes sur trois villages au nord et au sud de Beyrouth, a rapporté dans la soirée de samedi le ministère libanais de la Santé.

"Le conflit entre le Hezbollah et l'entité sioniste n'est pas qu'un conflit qui implique deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous", a déclaré samedi à la presse le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

Vendredi, l'entité sioniste s'est retrouvé sous le feu des critiques après que la Finul a accusé les troupes sionistes de tirer "de façon répétée" et "délibérée" sur ses positions.

Cinq Casques bleus ont été blessés en 48 heures, selon la Finul dont les positions avaient subi "beaucoup de dommages", a indiqué M. Tenenti.

Le président américain Joe Biden a demandé à l'entité sioniste de ne plus tirer sur les forces de l'ONU au Liban.

Samedi, au moins 40 pays, dont 34 contributeurs à la Finul, ont apporté leur soutien "complet" à la force et exhorté à protéger les Casques bleus.

Depuis octobre 2023, plus de 2.100 personnes sont tombées en martyrs au Liban, dont plus de 1.200 depuis le 23 septembre, selon des chiffres officiels. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés.

Le ministère de la Santé libanais a indiqué que neuf personnes sont tombées en martyrs samedi dans des raids sionistes visant les villages de Maaysra et de Barja, au nord et au sud de Beyrouth.

En soirée, une frappe a ciblé un marché à Nabatiyeh, dans le sud du Liban, selon l'agence officielle libanaise ANI. L'armée de l'entité sioniste avait récemment appelé les habitants de 25 localités, dont cette grande ville, à partir vers le nord.

Après l'intensification le 23 septembre des frappes sionistes sur le sud du Liban, des dizaines de milliers de familles ont fui cette région, selon l'ONU.

    Samedi, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, en visite à Beyrouth, a dénoncé les "crimes" du "régime sioniste sauvage" au Liban.

La veille, l'Iran a répété être "prêt à défendre sa souveraineté".

Dans la bande de Ghaza dévastée et assiégée, l'armée sioniste a poursuivi son offensive pilonnant principalement la région de Jabalia (nord).

Au moins 42.175 Palestiniens sont tombées en martyrs, en majorité des civils, dans l'offensive sioniste à Ghaza, selon les données du ministère palestinien de la Santé.