
Le journaliste de la télévision nationale, Smail Yefsah, a été revisité, hier, dans son village natal, Talla Amara, dans la commune de Tizi Rached, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Un programme riche a été préparé par les organisateurs de cet hommage organisé pour commémorer le 31e anniversaire de l'assassinat du regretté qui a été ravi aux siens la décennie noire qu'a vécu l'Algérie pendant les années 1990.
Un recueillement sur la tombe du défunt a eu lieu en présence des membres de sa famille, ses amis, les maires des communes d'Irdjen et de Tizi Rached ainsi que d'autres élus et plusieurs membres de la presse locale et nationale ayant tenu à apporter des témoignages émouvants sur Smail. Une exposition de portraits et autres documents évoquant le journaliste disparu a été également mise en place par le comité de village Talla Amara.
Il est ainsi important de rappeler que Smail Yefsah était présentateur du journal à l'ENTV lorsqu'il a été tué par des terroristes lors de la sortie de sa maison à Bab Ezzouar où le quartier où il habitait porte aujourd'hui le nom du journaliste assassiné. « Smaïl Yefsah, journaliste à la Télévision algérienne, est lâchement assassiné par un groupe terroriste alors qu'il se préparait à rejoindre son lieu de travail, au 21, boulevard des Martyrs, lorsque trois terroristes, qui le guettaient dans le parking de la cité des 2068 Logements, le surprennent pour lui écourter la vie. Plus de 100 journalistes et assimilés ont été tués pendant la décennie noire », témoigne-t-on lors de cet hommage.
Durant l'après-midi, des activités culturelles et même sportives étaient au menu de cette commémoration. Un tournoi de football a eu également lieu, durant l'après-midi, en présence d'anciens joueurs de la jeunesse sportive de Kabylie, la JSK. Il a eu lieu au stade municipal de Tizi Rached. Par ailleurs, il est à rappeler une centaine de journalistes ont été assassinés pendant la période du terrorisme. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, outre Smail Yefsah, Djaout (Rupture), Ferhat Cherkit (El Moudjahid), Hamid Mahiou (Liberté), Allaoua Ait M'Barek (Le Soir d'Algérie), entre autres, d'autres journalistes exerçant au niveau local ont été également victimes du terrorisme durant la même période des années 1990. On peut citer Said Tazerout et Achour Belghezli qui ont été, eux aussi, tués par des terroristes à Tizi Ouzou.
Samy Amrane