Technologie : Les promesses et les dangers des avancées technologiques examinés au Conseil de sécurité de l'ONU

Publié par DK NEWS le 22-10-2024, 19h08 | 4

Les promesses et les dangers des avancées technologiques rapides ont été au menu d'une réunion lundi, du Conseil de sécurité de l'ONU, mettant en évidence à la fois les solutions révolutionnaires et les risques émergents pour la paix et la sécurité mondiales.

Le Directeur de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), Robin Geiss, a attiré l’attention, sur la technologie quantique, qui pourrait avoir d’ici cinq à dix ans des impacts multiples et significatifs sur la sécurité mondiale.

L’informatique quantique, a-t-il expliqué, pourrait perturber la sécurité de l’information et des communications en rendant obsolètes les techniques de cryptage traditionnelles. En même temps, elle pourrait révolutionner la guerre en permettant aux capteurs de détecter des objets sous terre ou sous l’eau.

Cette technologie "ouvrira une nouvelle ère pour l'Intelligence artificielle (IA) en permettant le calcul de modèles qui ne peuvent actuellement pas être exécutés même sur les ordinateurs les plus puissants", a-t-il expliqué.

Alors qu’il a fallu près de 50 ans pour que le réseau électrique des années 1880 atteigne 100 millions de foyers, ChatGPT a franchi le même cap en seulement deux mois en 2022.

"Cela indique une compression drastique du temps dont disposent les décideurs politiques pour réagir et s’adapter aux avancées scientifiques et technologiques dans le monde d’aujourd’hui", a-t-poursuivi.

Dans le même temps, "la convergence croissante de différentes technologies, combinée à leur nature intrinsèquement à double usage, peut entraîner des conséquences profondes et imprévues", a averti M. Geiss, soulignant la complexité des avancées scientifiques, technologiques et leur impact sur la société dans son ensemble.

En ce qui concerne l’avenir, le responsable a prédit que la prochaine décennie verrait également des avancées majeures dans l’IA générale, qui serait capable de "comprendre, d’apprendre et d’appliquer" des connaissances dans un large éventail de contextes.

Pour le Directeur de l'UNIDIR, "ce changement profond aurait des conséquences de grande portée dans toute la société", appelant à une action urgente pour anticiper à la fois les menaces et les opportunités posées par ces technologies émergentes.

Les professeurs suisse Jocelyne Bloch (Faculté de biologie et de médecine de l'Université de Lausanne et professeure titulaire à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne --EPFL-- au sein de NeuroX) et français Grégoire Courtine (neuroscientifique, EPFL) ont également fait un exposé au Conseil de sécurité, présentant des avancées neurotechnologiques de pointe susceptibles de transformer des vies, tout en soulevant des questions éthiques et de sécurité cruciales.