Cap sur la bataille du logement

Publié par Boualem Branki le 30-09-2014, 19h07 | 40

La bataille du logement est engagée. A l'orée de 2018, il n'y aura plus d'habitat précaire en Algérie. L'affirmation est du Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a réaffirmé, hier mardi, que le déficit en matière de logement sera résorbé avec le prochain plan quinquennal de développement 2015-2019.

M. Sellal va plus loin et assure que l'habitat précaire sera définitivement éradiqué d'ici 2018. «Le déficit en matière de logement sera résorbé d'ici 2018 (...). Tout Algérien qui se trouve dans le besoin d'un logement l'aura» à cet horizon, avec une «éradication définitive de l'habitat précaire en Algérie» d'ici quatre ans. Le secteur de l'habitat est devenu, pour le Président Bouteflika, une priorité sociale, et, surtout, un pari à relever.

A travers le territoire national, il est ainsi loisible de relever les chantiers de réalisation de logements, en plus de ceux réservés à la réalisation de diverses infrastructures, tant administratives, commerciales que de santé ou d'éducation. L'effort est tel que le pays est devenu un vaste chantier à ciel ouvert.

C'est que les défis et les exigences sociales et économiques du moment ne laissent aucun répit, tant la pression, notamment en matière de logement, est grande. C'est ainsi que l'affirmation du chef du gouvernement quant à une rapide résorption de l'habitat précaire et la satisfaction en matière d'accès au logement des citoyens, est adossée à des chantiers dans le BTP qui poussent comme des champignons.

Et, de tous les secteurs, celui de l'habitat, avec plusieurs programmes et des formules différentes (Aadl, LSP, LPP, ect...) peut-être aisément classé à la première position. Créateur de postes de travail, de richesse et servant de courroie de transmission pour les activités annexes au BTP, ce secteur est en fait chargé d'une mission délicate :

maintenir une forte croissance des grands agrégats économiques du pays (industrie, services, main-d'œuvre et redistribution de salaires), répondre efficacement à la crise du logement,  et procurer des emplois permanents à des milliers de travailleurs.

Ce qui, en retour, crée un formidable marché des biens et services, à travers une forte commande en matériaux qui, de son côté, fait tourner le secteur manufacturier. C'est là que l'on peut par ailleurs décrypter la pertinence de cette conception du développement local mise en place à travers le programme quinquennal du Président.

Car en misant sur le secteur de l'habitat comme élément de relance économique et de réponse concrète à la demande sociale en logements, le gouvernement Sellal, dont le plan d'action est basé sur la relance des grands programmes de logements, veut faire coup double :

réaliser dans les délais le programme de développement du Président, et relancer durablement les grands indicateurs de l’économie nationale, avec au bout une croissance de plus de 5% hors hydrocarbures et une amélioration des  grands agrégats économiques.

Et, au final, une économie en bonne santé qui crée de la valeur ajoutée et produit de la richesse. La crise du logement en moins, et, en prime, la disparition de l'habitat précaire, ces affreux bidonvilles.