Aïd El Adha - Les Algériens de France et dans le monde : «Un grand moment de solidarité»

Publié par CEM le 30-09-2014, 19h29 | 54

Les Algériens de France et dans le monde se préparent à célébrer l’Aïd El Adha ou fête du sacrifice ;elle intervient 70 jours après la fin du mois de Ramadhan,  marque la fin du pèlerinage et reste la fête la plus importante de l’Islam.

Cette célébration, en plus d’être un rituel religieux à observer, correspond à un grand moment de partage et de générosité envers les pauvres et les nécessiteux ; c’est aussi l’occasion de se remémorer le pays et les matinées de ce jour de fête, l’ambiance festive qui règne partout.

raditionnellement c’est aussi l’occasion  de se réconcilier avec les membres de la famille et les voisins. Les musulmans profitent de l’Aïd, manifestation qui réunit tout le monde, pour aplanir les différends personnels et se rapprocher de la famille , des amis….

Ici dans l’Hexagone, les Algériens commencent déjà à faire leurs  achats.On s’est déplacé au marché de Noisiel en Seine-et-Marne  où vit une forte communauté algérienne et nous avons discuté avec certains de l’Aïd, de sa préparation etc..

Ces Algériens de France sont doublement heureux car cette année ce jour là se  fêtera un samedi , jour de weekend donc ils pourront profiter pleinement des festivités ; l’Aïd étant une fête qui réconcilie et réunit les familles autour du couscous au mouton pour les uns, du méchoui pour les autres ou tout simplement de douceurs aux amandes et au miel.

Et tous ont la même phrase à la bouche : l’Aïd el Kebir est plus qu’une fête religieuse c’est une occasion pour se réunir, pour pardonner, pour partager, pour visiter la famille, les voisins et les malades. Sans oublier la sadaka.

Au marché les étals d’épices multicolores, fruits et légumes de toutes sortes attirent une clientèle fébrile très tentée par les odeurs de cannelle et de coriandre. Les épices orientales de leur côté sont très convoitées. Etalées dans un décor de couleurs splendides, ces condiments venus généralement d’Orient donnent le ton à la fête.

De l’autre côté du marché, les fruits et légumes sont minutieusement sélectionnés. La sauce parfumée avec ces  épices agrémentera le plat de couscous qui doit être garni d’ornements alimentaires spéciaux pour l’occasion. Tout est passé au crible par les ménagères qui doivent assurer la disponibilité de tous les ingrédients à la cuisine.

Les  repas, à cette occasion, ont tous pour principal ingrédient la viande de mouton avec son goût si particulier. Ce goût spécial  qui nécessite par ailleurs des assaisonnements qui lui donnent le délice attendu .

Généralement  cuisinée avec des pois-chiches, des haricots verts, des cardes et d’autres légumes ce sont les vieilles femmes nées au bled qui ont le secret de la cuisson de la sauce à la viande de mouton. Et l’Aïd est l’occasion pour étaler leur art transmis par leurs aïeules qui reposent pour la plupart dans les cimetières des villages du pays.

Hélas, le cimetière où reposent les parents est le seul bémol à cette joie. La visite aux morts par laquelle préfèrent commencer les musulmans est impossible. Les cimetières sont loin, au-delà de la mer. Une prière pour eux à la mosquée est donc incontournable avant de passer au rituel du sacrifice du mouton.