Un séminaire sur la lutte contre la crimininalité s'est ouvert mardi à Alger en présence de magistrats et d'experts des polices algérienne et française.
La rencontre, qui s'étalera jusqu'au 2 octobre prochain, sera une occasion pour les experts algériens et français «d'échanger les expériences, le savoir-faire, et les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée sous toutes ses formes».
Dans une allocution à l'ouverture du séminaire, le général-major Abdelghani Hamel, directeur gérnéral de la Sûreté nationale (DGSN), a salué «le degré de coopération atteint par la police algérienne et française». «Je ne peux que me réjouir du niveau atteint en matière de coopération entre les polices des deux pays non seulement de par les actions réalisées mais aussi par la qualité qui connait une améliroation constante».
La consolidation de la coopération régionale et internationale soulignée
Le général-major Abdelghani Hamel Directeur général de la Sûreté nationale a présidé hier à l’Ecole supérieure de Police Ali-Tounsi de Châteauneuf (Alger), l’ouverture des travaux du séminaire algéro-français sur la lutte contre le crime organisé et transfrontalier.
Ce séminaire de trois jours qui enregistre la participation d’experts et magistrats de la gendarmerie et de la police des deux pays, s’inscrit dans le cadre de la coopération algéro-française en matière de lutte contre la criminalité.
Le vice-amiral Marin Gillier Directeur de la coopération de sécurité et de défense (DSCD) au sein du ministère des Affaires étrangères français (MAE), a qualifié cette manifestation «d’évènement exceptionnelle» de par le niveau des participants et des présentations en soulignant que c’était une occasion pour les experts des deux pays d’évoquer et échanger les connaissances et les approches dans le domaine de la lutte contre le crime organisé.
L’expert français qui a exprimé sa satisfaction quant à l’aboutissement de la rencontre dont l’idée est née en novembre 2013 suite à la visite du DGSN à Paris, a mis en avant les progrès réalisés ces dernières années par la Sûreté nationale notamment en matière d’adaptation de l’arsenal juridique aux mutations de certaines formes de criminalité (crime organisé transfrontalier, blanchiment d’argent, cybercriminalité, etc.), l’amélioration de la qualité de la formation et la dotation des services de police d’équipement sophistiqués.
Par ailleurs, évoquant le lâche assassinat dont a été victime le ressortissant français Hervet Gurdel, le vice-amiral Gillier, a signalé la contribution et le soutien des services de sécurité algériens qui ont été «efficaces» sur cette affaire.
Dans ce sillage, le général-major Abdelghani Hamel, a rappelé l’importance accordée par les hautes instances du pays à leur tête le président de la République Abdelaziz Bouteflika, à l’organisation de ce genre d’évènements qui visent à renforcer la coopération sécuritaire sur le plan local, régional et international.
«Les évènements que vit le monde notamment au niveau de la Méditerranée, le Maghreb, le Sahel, l’Afrique et le Moyen-Orient, résultent de l’évolution du crime organisé et du terrorisme. Ces deux problématiques qui constituent une priorité majeure imposent la consolidation de la coopération entre nos deux pays» a déclaré le Directeur général de la Sûreté nationale.
Les experts algériens et français ont encore deux jours pour débattre de la problématique du crime organisé qui constitue un défi commun pour les deux pays.