Conseil des droits de l'Homme : Session extraordinaire lundi sur la situation en Centrafrique

Publié par DK News le 14-01-2014, 16h08 | 26

Le Conseil des droits de l'Homme (CDH) tiendra, lundi prochain à Genève, une session extraordinaire consacrée à la situation en République centrafricaine, en proie à des violences communautaires depuis mars dernier, a indiqué l'ONU. Cette session a été convoquée à la suite d'une demande présentée au nom du groupe africain et signée par 36 pays membres du CDH. 

Le Conseil prendra connaissance notamment d'«un compte-rendu complet» d'une équipe dépêchée sur place par le Haut-commissariat aux droits de l'Homme (HCDH) ainsi que d'une mise à jour de la situation des droits de l'homme dans le pays, précise cette instance dans un communiqué. 

Les conclusions de cette équipe mettent en lumière «un cycle de violations généralisées des droits de l'Homme et de représailles», ajoute le HCDH qui fait état notamment d'exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de mauvais traitements, de viols et d'attaques délibérées contre des civils en raison de leur religion. 

«Bien que le nombre de heurts semble avoir légèrement diminué ces derniers jours, environ 40 personnes ont été tuées depuis vendredi à Bangui et plusieurs cas d'enlèvements et de pillages à grande échelle ont aussi eu lieu», déplore-t-il. 

Pour la Haut-commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, l'état généralisé de non-droit et les violations flagrantes des droits humains mis en exergue dans ces conclusions «confirment la nécessité d'une action urgente et de rendre des comptes». 

L'insécurité qui s'empare de plusieurs zones de la République centrafricaine est due aux affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et milices chrétiennes «anti-balaka», une situation qui s'est aggravée après le déploiement en décembre d'une opération de maintien de la paix sous mandat de l'ONU. En moins d'un mois, un millier de personnes ont été tuées par balles ou à l'arme blanche. D'après les Nations unies, environ 60 pc des déplacés sont des enfants et plus de 510.000 personnes sont hébergées à Bangui, soit plus de la moitié de la population de la capitale.