Centrafrique : Les "anti-balaka" demandent à la présidente de transition Catherine Samba Panza de "démissionner"

Publié par DK News le 07-10-2014, 17h36 | 29

Les "anti-balaka" ont lancé un "ultimatum" à la présidente de transition en Centrafrique Catherine Samba Panza l'enjoignant de "démissionner sous 48 heures" et appellé leurs représentants à quitter le gouvernement, selon l'un de leurs chefs.

"Nous pensons que Mme Catherine Samba Panza n'est plus à la hauteur des attentes du peuple centrafricain. Le mouvement anti-balaka lui donne 48 heures pour quitter ses fonctions", a dit lundi le coordonnateur national des anti-balaka, Patrice Edouard Ngaissona, au lendemain d'une assemblée générale à Bangui.

"La coordination du mouvement anti-balaka estime que les autorités de transition n'inspirent plus confiance et demande aux personnalités représentant les anti-balaka au gouvernement et au cabinet du Premier ministre de démissionner", a-t-il ajouté à l'AFP.

Le gouvernement d'ouverture formé fin août en Centrafrique intègre des représentants de la société civile, des partis politiques, mais aussi des groupes armés, dont deux ministres proches des anti-balaka, qui détiennent les portefeuilles du Tourisme et de l'Environnement.

Le chef des anti-balaka a déclaré que "le détournement du don angolais" ainsi que "la demande de la présidente au gouvernement du Tchad pour que des troupes tchadiennes viennent assurer sa sécurité" personnelle n"'est pas de nature à favoriser la paix".

La présidente de la transition centrafricaine, Mme Samba Panza, a démenti la semaine dernière avoir détourné de l'argent, après des révélations du magazine Jeune Afrique du 29 septembre, évoquant la gestion "pour le moins opaque" d'un don de 10 millions de dollars en liquide accordé par l'Angola, selon l'AFP.

La crise en cours en Centrafrique est conséquente au renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par l'ex-rébellion Séléka. S'en est suivi un cycle infernal de représailles et de contre-représailles entre combattants Séléka et miliciens "anti-balaka".