Centrafrique : La présidente de transition s'expliquera "le moment venu" sur des accusations de détournement de fonds

Publié par DK News le 08-10-2014, 15h55 | 37

La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza, a appelé mardi ses compatriotes à ne pas croire des accusations de détournement rapportées par la presse, après la disparition présumée de fonds donnés par l'Angola, ajoutant qu'elle apporterait des détails "le moment venu".

"Les populations ne doivent pas se fier aux rumeurs non fondées, notamment de détournement du don angolais et du supposé retour des Tchadiens dans ma garde rapprochée.Il y a des agitations purement dues à des problèmes de conquête du pouvoir et du partage des postes", a déclaré la présidente Catherine Samba Panza.

Cet argent, a-t-elle expliqué dans une déclaration au palais du Conseil national de transition (CNT), a été utilisé "pour assurer la sécurité du pays et la défense de la politique du chef de l'Etat, comme dans tous les pays du monde". "Le moment venu, je donnerai les éléments de réponse. Beaucoup seront surpris de la longue liste des bénéficiaires, dont ceux qui crient aujourd'hui au voleur", a assuré la présidente centrafricaine de transition, qui a déjà nié toute malversation dans cette affaire.

Le magazine Jeune Afrique avait affirmé fin septembre qu'une partie des 10 millions de dollars en liquide donnés par l'Angola avaient disparu dans la nature, suscitant notamment l'inquiétude des bailleurs de fonds internationaux.

La coordination "anti-balaka" (des milices à dominante chrétienne qui avaient chassé les ex-rebelles de la Séléka du pouvoir en 2013), a donné dimanche 48 heures à la présidente pour quitter ses fonctions, mettant en cause le détournement du don angolais et le retour des Tchadiens pour assurer sa sécurité. Elle a aussi demandé le départ de ses deux représentants au gouvernement.

La Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium a plongé dans un chaos sans précédent début 2013.Mais les troubles inter-communautaires se sont poursuivis depuis, même si la situation s'est nettement calmée avec l'arrivée au pouvoir d'un régime de transition et le déploiement de troupes françaises et africaines.