FMI : La reprise économique tributaire des politiques monétaires des pays avancés

Publié par DK News le 08-10-2014, 17h55 | 22

La croissance économique mondiale devrait connaitre une modeste accélération en 2015 qui restera toujours tributaire des politiques monétaires accommodantes des pays avancés, a mis en garde mercredi le FMI.

Dans son rapport sur la stabilité financière internationale, le FMI précise que cette reprise sera essentiellement soutenue par des politiques monétaires accommodantes engagées dans les pays avancés pour accompagner la demande, encourager l’investissement des entreprises et faciliter l’assainissement des bilans des entreprises.

Cet assouplissement monétaire, engagé depuis six ans juste après la crise financière internationale, demeure essentiel pour appuyer l’économie, en encourageant la prise de risques économiques dans les pays avancés sous la forme d’une plus grande consommation réelle des ménages et d’une plus grande propension des entreprises à investir et à embaucher, estime le Fonds.

Cependant, l’institution de Bretton Woods met en garde contre cet assouplissement monétaire qui pourrait inciter à une prise de risques financiers excessive.

En effet, explique le rapport,  c’est aux responsables de la politique monétaire des pays de réfléchir à des moyens pour parvenir à concilier les avantages économiques de l’assouplissement monétaire et les risques qu’il présente pour la stabilité financière internationale.A ce titre, le FMI considère que les faibles taux d’intérêts maintenus bas pour doper les investissements continuent d’accroître les risques pour la stabilité financière mondiale.

Il recommande, à ce propos, une refonte des modèles économiques bancaires pour mieux accompagner la prise de risques économiques. La tâche principale consiste, en effet, à renforcer la transmission du crédit à l’économie réelle via les banques qui  ont considérablement évolué depuis la crise financière de 2008. Actuellement, les banques disposent de beaucoup plus de fonds propres et elles ont accéléré l’assainissement de leur bilan.

Mais les progrès ont, toutefois, été inégaux et beaucoup d’établissements financiers et banques doivent redoubler d’efforts pour parvenir à un modèle économique viable, constate le FMI.