Lakhdar Brahimi salue le rôle de l'Algérie dans l'unification des rangs des parties au Mali

Publié par DK News le 08-10-2014, 19h18 | 34

Le diplomate et ancien ministre des Affaires étrangères Lakhdar Brahimi a salué mercredi le rôle de médiation assumé par l'Algérie pour l'unification des rangs des parties au Mali, estimant que ce qui se passait dans ce pays voisin intéressait l'Algérie.

"Je suis très heureux du fait que l'Algérie contribue avec d'autres à aider nos frères au Mali à résoudre leurs problèmes", a déclaré M. Brahimi dans son intervention à l'occasion de la célébration de la journée de la diplomatie algérienne célébrée le 8 octobre de chaque année.

"Ce qui se passe dans ce pays voisin, a-t-il souligné, nous intéresse énormément". M. Brahimi connu pour son rôle de médiateur dans de nombreuses crise internationales a félicité l'Algérie pour sa "détermination" à assurer la médiation en vue d'aboutir à un règlement de crise au Mali.

M. Brahimi a par ailleurs réaffirmé l'appartenance de l'Algérie au continent africain, soulignant le rôle de la révolution de novembre 54 dans l'apparition des mouvements de libération et l'apport de l'Algérie indépendante à ces derniers et aux Etats africains en général. Il a estimé en outre que la diplomatie internationale "s'est adaptée à la nouvelle conjoncture notamment après la chute du mur de Berlin, précisant que la question du terrorisme "nécessite un intérêt particulier".

A cet égard, M. Brahimi a estimé que les sanctions économiques ne constituaient pas un moyen très efficace pour endiguer ce phénomène. De telles mesures ont été préjudiciables pour les populations, a-t-il soutenu, en voulant pour preuve des témoignages d'ONG et citant l'exemple de l'Irak.

Le peuple irakien "a énormément pâti de l'embargo économique qui le frappe. Le pays compte de plus en plus de victimes et de sans-abri", a-t-il rappelé. Par ailleurs, le diplomate algérien a évoqué les principales étapes de la diplomatie algérienne notamment lors de la révolution nationale, estimant que les diplomates algériens de première génération "se considéraient beaucoup plus comme militants", saluant à cet effet le professionnalisme dont ils avaient fait preuve, à l'instar de Lamine Debaghine et Ferhat Abbas.

Pour M. Brahimi, les conférences de Bandung en 1955, et du Mouvement des Non-alignés (MNA) de Belgrade (Ex-Yougoslavie) en 1961 puis celle d'Alger en 1973 constituent des repères pour l'action de la diplomatie algérienne.

M. Brahimi a également évoqué la participation "remarquée" de l'Algérie à la session de l'Assemblée générale de l'ONU en 1974, qui a permis au défunt Yasser Arafat de prononcer une allocution au nom de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP). L'Algérie a joué un rôle dans l'exclusion du régime d'Apartheid en Afrique du Sud, a-t-il rappelé.

La diplomatie algérienne "se trouve aujourd'hui entre de bonnes mains", s'est-il enfin félicité affirmant que la nouvelle génération de diplomates "est qualifiée" pour assurer avec brio ses différentes missions diplomatiques.