Maroc : La croissance économique connaitra une tendance baissière en 2014 en raison du déficit pluviométrique

Publié par DK News le 15-01-2014, 14h41 | 65

Deux institutions publiques d’analyse économique ont dressé des perspectives incertaines pour l’économie marocaine en 2014 prédisant un net fléchissement de la croissance, en raison des contreperformances du secteur agricole dues à un important déficit pluviométrique observé depuis le démarrage de la campagne agricole 2013/2014. 

En se basant sur une mauvaise campagne agricole, le Haut commissariat au plan (HCP) et le Centre marocain de conjoncture (CMC) estiment que le taux de croissance évoluera sur une tendance baissière alors que la loi de finances table sur un déficit budgétaire de 4,9% du produit intérieur brut (PIB) sur la base des hypothèses d'un taux de croissance du PIB de 4,2%, d'un taux de change moyen de 8,5 dirhams/dollar et d'un cours moyen de pétrole de 105 dollars le baril. 

La loi de finances 2014 prévoit également une production de 70 millions de quintaux de céréales pour l’actuelle campagne agricole. Selon le CMC «le taux de croissance projeté dans le scénario prévisionnel de 2014 est de 2,7 % en termes réels, ce qui équivaudrait à un repli de plus de 2 points par rapport à l’année 2013». 

En revanche, le HCP prévoit «globalement, dans l’hypothèse d’une campagne céréalière en dessous de la moyenne et d’un redressement d’environ 3,2 % des activités hors agriculture, le rythme de croissance économique devrait reculer, au premier trimestre 2014, pour se situer aux environs de 2,3 %, en glissement annuel, contre 3,8 % une année auparavant». Prédisant une contraction de la production agricole et des activités qui lui sont liées, le CMC estime que «la valeur ajoutée de l’ensemble des activités primaires devraient subir une régression de 4,5 % en termes réels, soit un écart de plus de 20 points par rapport aux performances enregistrées en 2013». 

La croissance de l’économie marocainedépend, en grande partie, du secteur agricole qui représente 17% environ du PIB et fait vivre environ 40% de la population. A cause de la faiblesse des précipitations, synonyme de chute de la production céréalière et baisse de la production agricole, des prières rogatoires ont été accomplies vendredi dernier dans toutes les régions et provinces du royaume.