Algérie-FMI : L’Algérie s’inquiète des retombées d’un éventuel arrêt des politiques monétaires accommodantes aux Etats-Unis

Publié par DK News le 12-10-2014, 16h46 | 22

L’Algérie a exprimé samedi à Washington ses préoccupations quant à un éventuel arrêt de la politique monétaire accommodante aux Etats-Unis qui pourrait se traduire par une volatilité des marchés et une sortie des capitaux des pays en développement.

Il existe également des préoccupations légitimes quant à une normalisation de la politique monétaire aux Etats Unis qui interviendrait à un rythme trop rapide», a déclaré le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci lors de la plénière du comité monétaire et financier international du FMI.

L’arrêt de cette politique monétaire assouplissante ½pourrait déclenché des réactions de marchés négatives, y compris des sorties de capitaux déstabilisants dans les économies émergentes», a précisé M. Laksaci qui s’exprimait au nom du groupe de sept pays que l’Algérie représente au sein ce comité du FMI à savoir l’Afghanistan, le Ghana, la Tunisie le Pakistan, l’Iran et le Maroc.

M. Laksaci a signalé à ce titre que de telles retombées pouvaient également être déclenchées par une intensification potentielle des risques géopolitiques. Avec les bons signes de reprise qu’affichent les Etats-Unis, la réserve fédérale américaine Fed compte renoncer à sa politique monétaire accommodante prise en 2008 juste après la crise pour soutenir l’économie.

Le FMI tout comme plusieurs groupements économiques à l’instar du G24 ont estimé que la suppression des mesures du taux d’intérêt faible et des crédits à moindre coût aux entreprises et aux individus pourrait se traduire par une baisse de la consommation et une volatilité aux États-Unis qui représente un marché important aux pays émergents.

Selon, le gouverneur de la BA, il est attendu que la normalisation de la politique monétaire aux Etats-Unis gagne en vitesse dans le futur proche, compte tenu de la forte croissance et de l’emploi dans ce pays.

Dans le même sillage, il a considéré que d’autres sources pouvaient créer de la croissance comme le renforcement de la demande interne et l’accélération des reformes structurelles pour doper la compétitivité et l’investissement dans le secteur privé, saluant l’accent mis dans le programme de politiques globales de la Directrice Générale du FMI sur l’investissement en infrastructures pour soutenir la croissance.

Par ailleurs, M. Laksaci a indiqué que l’Algérie et le groupe qu’elle représente appréciaient le soutien du FMI aux pays arabes en transition, en soulignant l’importance de l’engagement étroit et continu dans ces pays à travers une assistance financière et technique bien calibrée à leurs besoins et circonstances spécifiques.

Pour les pays à faible revenu, M. Laksaci a indiqué que l’Algérie et les six autres membres du groupe encourageaient le FMI à renforcer son engagement auprès d’eux.Nous restons dans l’attente de la révision de la politique du FMI en matière de limites d’endettement, avec pour objectif d’assurer une flexibilité en matière de viabilité de la dette et de répondre à l’évolution des besoins de financements des pays à faible revenu, a-t-il plaidé.