Ebola : Il ne faut pas isoler les pays touchés par (FMI)

Publié par DK News le 13-10-2014, 15h34 | 38

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a appelé la communauté internationale à ne pas isoler les populations des pays africains touchés par le virus Ebola.

Dans une intervention samedi à Washington, elle a appelé à ne pas isoler la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, où est concentrée l'épidémie qui a déjà fait plus de 4.000 morts. «La mobilisation de la communauté internationale «doit servir à éradiquer Ebola, pas à isoler les pays eux-mêmes», a-t-elle insisté.

«Nous devons faire preuve d'une extrême prudence pour ne pas terroriser la planète vis-a-vis de l'Afrique dans son ensemble», a-t-elle déclaré, rappelant à l'occasion que le Canada est allé même jusqu'à conseiller ses ressortissants de quitter ces pays.Ailleurs sur le continent africain, «les affaires doivent continuer, les économies doivent continuer à agir et à créer des emplois», a-t-elle ajouté.
Selon la Banque mondiale, l'épidémie pourrait coûter plus de 32 milliards de dollars à l'Afrique de l'Ouest d'ici fin 2015.

Aux Nations unies, Anthony Banbury, le chef de la mission de l'ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), créée il y a deux semaines, avait averti vendredi que «le virus est plus rapide que nous et la situation empire de jour en jour».«Il est encore temps de nous battre et de gagner la bataille», avait-il cependant estimé, insistant sur la prévention et la préparation dans les pays pas encore touchés.

En Espagne, une aide-soignante de 44 ans, la première à avoir contracté le virus hors d'Afrique en soignant un missionnaire mourant rapatrié de Sierra Leone, donne des signes d'amélioration même si son état reste grave.Aux Etats-Unis, où les contrôles ont commencé samedi à l'aéroport J.F.

Kennedy de New York, l'on affirme la contamination d'un soignant au Texas qui s'est occupé d'un Libérien décédé mercredi dernier de la fièvre hémorragique Ebola. Le Royaume-Uni s'est dit prêt à faire face à une éventuelle arrivée du virus sur son territoire après un exercice de grande ampleur impliquant des centaines de personnes.

Quelques notes d'espoir ont émaillé la chronique de cette épidémie pour laquelle le monde ne dispose encore ni de traitement éprouvé ni de vaccin. A Moscou, la ministre de la Santé Veronika Skvortsova a assuré que la Russie avait mis au point trois vaccins qui pourraient être prêts «dans les six mois».
Des essais cliniques d'un vaccin, en phase de test aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, ont récemment débuté au Mali, a indiqué le ministre de la Santé de ce pays, Ousmane Koné.