Des affrontements entre des partisans du Frelimo, parti au pouvoir au Mozambique, et de la Renamo (opposition), ont fait 23 blessés dimanche à Nampula (nord), à quelques jours des élections présidentielle et législatives, a indiqué lundi la police.
Treize personnes ont été arrêtées durant ces incidents, qui ont duré toute la journée, a-t-elle précisé. Les deux partis se sont mutuellement rejetés la responsabilité des incidents.
Le Frelimo et la Renamo se sont affrontés pendant seize ans lors de la guerre civile qui a pris fin en 1992. La police «a été obligée d'utiliser des gaz lacrymogènes» pour disperser les manifestants de la Renamo, «qui ont provoqué un chaos complet à Nampula», selon le porte-parole de la police Miguel Bartolomeu. Les 13 personnes arrêtées sont des militants de la Renamo, a-t-il ajouté.
Les violences ont commencé avant un meeting du candidat à la présidence de la Renamo Afonso Dhlakama, prévu le même jour qu'un meeting du pouvoir. La Renamo accuse pour sa part le Frelimo d'avoir provoqué les échauffourées, et la police d'avoir tiré à balles réelles sur la foule.
«Des membres du Frelimo, portant le T-shirt du parti et des banderoles, ont provoqué nos jeunes», a affirmé une députée de la Renamo, Ivone Soares, cité par l'AFP. Le Frelimo est donné largement favori des élections de mercredi, qui verront les Mozambicains désigner à la fois leurs députés et leur président.