L'électeur tunisien est en plein désarroi face aux promesses "identiques" faites par les candidats lors de la campagne pour les élections législatives, prévues le 26 octobre en Tunisie, pour drainer le plus grand nombre de voix.
Selon des observateurs politiques, les promesses contenues dans les programmes électoraux sont tellement "identiques" que les électeurs commencent douter de la capacité des candidats à les honorer, étant conscients des moyens limités du pays et de la dégradation de la situation notamment économique et sécuritaire.
La majorité des programmes en lice mettent l'accent sur la lutte antiterroriste, le développement de l'économie, l'éradication du chômage et la rétablissement de la crédibilité de l'Etat et de ses institutions.
Cette similitude a plongé l'électeur tunisien dans le désarroi face à la difficulté de choisir entre des programmes identiques concernant plusieurs axes, en dépit des tendances politiques différentes des partis en lice.
Le parti "Nidaa Tounes" promet dans son programme de hisser la croissance économique dans les cinq années à venir en se basant sur la technologie et en consacrant 40 % des investissements au développement régional outre l'éradication de la pauvreté, le développement du secteur tertiaire et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme religieux.
Pour ce qui est du programme électoral du parti "Congrès pour la République" (CPR), ce dernier s'engage à encourager l'investissement national et étranger pour relancer l'économie et rétablir la crédibilité de l'Etat et de ses institutions. Il propose en outre la mise en place d'une instance nationale de lutte contre le terrorisme.
Le mouvement "Nahda" promet au peuple tunisien de réaliser une croissance économique de l'ordre de 6 % durant les cinq années à venir à travers l'introduction de réformes économiques pour permettre une remise sur rail de l'économie tunisienne et réaliser le bien-être social.
L'accent sera notamment mis sur le "soutien des programmes de développement régional pour réduire le taux de chômage, notamment chez les universitaires". Concernant le volet sécuritaire, le mouvement "Nahda" estime que la lutte antiterroriste ne peut être menée sans la "mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires" à l'éradication de ce phénomène outre le tarissement des sources de son financement et la sensibilisation aux dangers du terrorisme.
Dans des déclarations à la presse, M. Réda Kobaa, expert en économie, a indiqué que les programmes électoraux des partis en lice pour les prochaines législatives comportent des promesses quasiment identiques, soulignant que l'essentiel réside dans la manière de les concrétiser.
Pour sa part, le directeur du forum des économistes tunisiens Toufik Radjihi a estimé que les propositions de certains partis sont irréalisables".