Communication - Entrepreneuriat dans les Ntic : rapprocher l'université de l'entreprise

Publié par DK News le 13-10-2014, 19h05 | 61

Des conférenciers ont plaidé lundi à Alger pour la le «rapprochement» de l'université du monde de l'entreprise, afin d'encourager les Start-up dans le domaine des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic).

«Il y a souvent une rupture entre l'université et le monde de l'entreprise, ce qui nous a amenés à prendre des initiatives en vue de les rapprocher l'un de l'autre.», a précisé le Directeur de l'Ecole nationale supérieure d'Informatique (ENSI), Mouloud Koudil, lors de la rencontre organisée par la revue spécialisée «Ntic Magazine» sur le thème «Lancer sa Start-up en Algérie, illusion ou opportunité à saisir».

L'intervenant a appelé les entreprises à recruter de jeunes étudiants, déplorant que la nouvelle réglementation, obligeant les entreprises économiques à un pourcentage d'embauche des stagiaires, soit «difficilement» mise en oeuvre sur le terrain en raison de la réticence des potentiels employeurs.

Il a, en outre, reconnu la «responsabilité» de l'université quant à ce constat de «déphasage» entre les établissements de formation et les pôles recruteurs, à tel point que l'école qu'il dirige a été amenée à «revoir» ses méthodes pour «mieux appréhender» le monde de l'entreprise, a-t-il déclaré. Des formations «complémentaires» ont été ainsi introduites considérant que celles «académiques» ne  répondent plus aux besoins sans cesse évolutifs du marché des Ntic et des besoins des Start-up (entreprises naissantes), a précisé M. Koudil.

La formation dans le domaine des Tic doit inclure la dimension internationale, a t-il aussi recommandé, considérant «important» de «se confronter» à l'autre: «Se former ailleurs n'est pas une fatalité, bien au contraire, lorsque nos étudiants participent à des concours internationaux, ils prennent conscience que leurs aptitudes n'ont rien à envier à celles des autres», a-t-il soutenu. Il s'est, néanmoins, réjoui de la création, depuis peu, de nouveaux pôles de formations en Algérie dans le domaine des Ntic, citant l'Ecole de Sidi-Bel-Abbès.

Le président de la société «Satlinker», par ailleurs, président de l'Association des fournisseurs de servies Internet (AAFSI), Ali Kahlane, a salué l»efficacité» du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), s'agissant de la création des Start-up.

Il a néanmoins souhaité davantage d'investissements au profit du volet «formation», dans le cadre de ce dispositif. «Il existe très peu d'écoles d'excellence en Ntic alors que le niveau des universités est déplorable. Nos diplômés ne sont pas employables et il faut un minimum de six mois pour qu'ils le deviennent», a observé, de son côté, le Directeur général et co-fondateur du leader du recrutement en ligne «Emploitic», M.Djaffer Louai.

Le co-fondateur d'Emploitic a, par ailleurs, soulevé une autre considération pour toute création d'entreprises, à savoir celle inhérente au financement, déplorant que l'investissement accompagnant les Start-up ne soit souvent pas conséquent ou limité à la phase de démarrage. Il a relevé, par ailleurs, l'impératif pour les entreprises naissantes de se lancer dans des délais «raisonnables» eu égard au caractère dynamique et accéléré des Ntic.