Centrafrique : Les Centrafricains doivent surmonter eux-mêmes leurs divergences

Publié par DK News le 14-10-2014, 16h58 | 36

Les Centrafricains doivent surmonter eux-mêmes leurs divergences car les forces internationales ne pourront pas régler la crise sans réconciliation nationale, a exhorté lundi le général Babacar Gaye, chef de la mission des Nations Unies sur place, la Minusca.

"Sans doute allons-nous démanteler les barricades, sans doute allons-nous nous en prendre à ceux qui ont des armes, mais ça ne suffit pas", a-t-il observé, alors que certains axes de Bangui sont encore obstrué par des barricades, après les violences de la semaine dernière.

La population "sait très bien qu'il ne s'agit seulement pas pour avoir la paix d'avoir des soldats dans la rue", a-t-il observé, après une rencontre avec le ministre centrafricain des Affaires étrangères Toussaint Kongo Doudou.

"Il y a un problème de réconciliation, il y a un problème de cohabitation entre les communautés et un problème de sursaut dans la population, dans les élites pour remettre ce pays sur les rails. C'est le peuple centrafricain qui doit le faire", a-t-il insisté.

"Nous sommes là pour l'accompagner." "L'insécurité est généralisée", et "mes propres personnels des Nations Unies se sentent en insécurité parce qu'on leur a tiré dessus", a reconnu le responsable onusien. "Ce n'est quand même pas la faute des Nations Unies si dans cette ville, chaque fois qu'on attrape quelqu'un on le tue, on le dépèce", a déploré le général Gaye, disant comprendre les inquiétudes des habitants.

Les violences qui ont éclaté mardi 7 octobre ont fait au moins 10 morts, de nombreux blessés et des milliers de déplacés. Un retour timide à la normale était constaté lundi à Bangui où les conducteurs des taxis et bus, qui s'étaient mis en grève, ont repris leurs activités, même si des barricades leur interdisaient toujours certaines avenues.

Une banque, les marchés, les commerces et quelques entreprises ont rouvert, mais toute l'administration n'a pas repris un fonctionnement normal, les Banguissois hésitant encore à reprendre le chemin du travail.