Spectacle de la danseuse de flamenco Lucia Alvarez à Alger

Publié par DK News le 15-10-2014, 17h23 | 85

Un spectacle de danse et musique traditionnelle flamenco, empreint de grâce et de mélancolie, a été présenté mardi soir à la salle Ibn Khaldoun à Alger, devant un public nombreux,  par l’ensemble flamenco espagnol  de Lucia Alvarez,"La Pinona".

Organisé par l’Institut Cervantès d’Alger, ce spectacle Intitulé "Sentires" (sentiments), création de la danseuse Lucia Alvarez, relève le défi de transmettre aux spectateurs des sentiments comme la passion, l’amour la souffrance et la colère à travers la musique, le chant et le langage corporel tout en restant dans l’art du flamenco traditionnel.

Accompagnée de Fran Vinuesa à la guitare et de Jorge Pérez aux percussions et portée par la voix puissante et écorchée de Moi De Moron au chant, "La Pinona", vêtue de rouge, a présenté un premier tableau dynamique et passionné marqué par l’ampleur donnée à ses mouvements par son costume que la danseuse considère comme acteur à part entière du spectacle.

Lucia Alvarez a exprimé par la grâce du geste et l’ampleur surdimensionnée de ses déplacements sur scène une fougue et une passion que le public a très vite décelé avant de laisser la virtuosité du guitariste bercer un public de connaisseurs qui a fait le déplacement spécialement pour la danseuse qui avait marqué les esprits lors de son premier passage à Alger en Avril 2013.

Exprimant des sentiments bien plus dramatiques, la nouvelle étoile de danse flamenco a exécuté un tableau bien plus sombre soutenu par des poèmes chantés faits de complaintes puissantes du cantaor Moi De Moron  soutenu par un jeu de claquettes dynamique et une utilisation rythmique des talons de la danseuse  qui ont insufflé dans la salle une petite ambiance de compassion.

Lauréate du 51e concours de danse flamenco la "Union", Lucia Alvarez a commencé à pratiquer le flamenco à l'âge de 11 ans dans une académie professionnelle avant de s'installer dans la ville de Séville où elle a exercé son art dans les "Tablao", cafés où se pratique cet art classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010.

Pour le public présent, "la voix exceptionnelle du cantaor", qui lui permet de "transcender les barrières de la langue" pour transmettre des émotions, et la présence sur scène de la danseuse qui "remplace aussi les percussions avec grâce habilité", constituent la clé du succès de cette troupe tant appréciée.