Près de 1.500 Syriens ont rejoint le Kurdistan irakien, portant à 7.318 le total des personnes ayant fui la ville de Ain al-Arab (Kobané) au nord de la Syrie pour franchir la frontière irakienne depuis fin septembre, a révélé un porte-parole de l'ONU.
«Depuis le 25 septembre, 7.318 personnes sont arrivées au Kurdistan irakien», a indiqué Farhan Haq, le porte-parole adjoint de l'ONU, lors d'un point de presse mercredi à New York. «La majorité de ces réfugiés passent par la Turquie, où se trouvent maintenant environ 200.000 réfugiés syriens provenant de Kobané», a-t-il ajouté.
«L'Organisation des Nations unies et des partenaires non gouvernementaux aident les nouveaux arrivants au point de passage frontalier Ibrahim Khalil avant d'être transférés par l'Organisation internationale pour les migrations vers le camp de réfugiés d'Arbat dans le gouvernorat de Sulaymaniyah», a-t-il précisé.
Jusqu'à mardi, les nouveaux arrivants étaient transférés au campde réfugiés de Gawilan à Dohouk, qui est maintenant complet avec 5.400 réfugiés, a-t-il ajouté.
«L'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime qu'entre 10.000 et 15.000 personnes pourraient traverser la frontière depuis Kobané vers le Kurdistan irakien dans les prochains jours.»
Plus tôt ce mois-ci, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et d'autres hauts responsables de l'ONU ont exprimé leur profonde préoccupation au sujet de la sécurité des civils pris au dépourvu par les frappes de l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (Daech) dans la ville de Kobané.
Le Bureau du Haut-Commissariat des Nation unies aux droits de l'homme (HDCH) a exprimé son inquiétude au sujet de la situation, soulignant que l'intensification des bombardements aveugles de «Daech» sur différentes parties de la ville de Kobané a forcé 10.000 civils qui étaient restés dans la zone frontalière à passer en Turquie il y a environ une semaine.
Le 6 octobre, des éléments de «Daech» auraient franchi les tranchées creusées par les défenseurs de la ville, qui sont principalement des Kurdes, avant de se livrer à des combats de rue dans les quartiers est de la ville.
Ils ont également pris le contrôle d'un certain nombre de bâtiments et d'une colline stratégique surplombant le sud-est de la ville, selon les médias.
Les groupes kurdes qui ont pris le contrôle de Kobané auraient ordonné aux civils de chercher refuge en Turquie et la plupart des administrateurs civils à Kobane auraient quitté la ville dans la soirée du 6 octobre.