Un volume de 5271 quintaux de liège a été récolté dans la wilaya de Tizi-Ouzou au titre de la présente campagne de démasclage, entamée au mois de juin dans les subéraies, soit une augmentation de près de 500 quintaux par rapport à l’édition précédente, a-t-on appris auprès de la conservation des forêts.
Cette quantité de liège, représentant près de 60 pc de l’objectif prévisionnel fixé à 9822 qx, aurait pu être plus conséquente, «sans l’abandon des chantiers de récolte» de ce produit ligneux dans la forêt de Mizrana, pour des causes liées à la non satisfaction de la revalorisation des salaires des ouvriers par l’Entreprise régionale du génie rural Djurdjura, titulaire d’un marché d’exploitation dans cette forêt domaniale de 3600 qx de liège, sur lequel il n’a été réalisé que 1141 qx, a estimé la responsable du service gestion au niveau de la conservation des forêts.
L’autre contrainte à l’origine de la non concrétisation de l’objectif prévisionnel de récolte du liège a trait, tel qu’évoquée par la même source, à «l’inaccessibilité» de certains sites d’exploitation, relevant de la forêt de Tamgout et totalisant 1737 qx. Il est signalé également un reste à réaliser d’environ 300 qx au niveau de la subéraie de Azouza, sur un objectif de 1472 qx.
Le liège récolté est stocké au niveau du dépôt de Yakourene, en attendant sa vente aux enchères par l’entreprise exploitante qui se doit de verser, à l’administration des domaines, une taxe de 20 pc sur le produit de ses ventes au profit de transformateurs qui le destinent, après traitement, à l’exportation ou à de multiples usages, selon la qualité du produit, telle que la fabrication de bouchons, de joints mécaniques, de semelles pour chaussures et de panneaux d’isolation thermique et acoustique.
La concrétisation des opérations de repeuplement des subéraies de la wilaya, s’étendant sur plus de 23 ha, butte sur des contraintes liées essentiellement aux entreprises de réalisation qui estiment «dissuasive la clause de blocage de la caution de soumission pendant 18 mois, temps minimal fixé pour s’assurer de la réussite des plantations», a-t-on signalé à la conservation des forêts qui a fait part d’un projet de création d’une filière liège au niveau de la Direction générale des forêts, pour surmonter cet écueil.