L'armée est prête à faire face à une éventuelle augmentation du nombre de cas d'infection aux Etats-Unis

Publié par DK News le 20-10-2014, 15h43 | 42

Le département de la Défense américain a annoncé dimanche que l'armée avait assigné à une équipe médicale composée de 30 personnes la tâche de fournir de l'aide en cas d'apparition de plus de cas d'infection au virus Ebola aux Etats-Unis.

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a fait savoir que la mesure avait été prise à la demande du département des services sanitaires et humains du pays, soulignant que l'équipe restait prête à «répondre rapidement, efficacement et en toute sécurité» en cas de multiplication de cas d'infection à la maladie.

«Le secrétaire (à la Défense) Chuck Hagel a ordonné aujourd'hui à son commandant du Commandement du Nord, le général Chuck Jacoby, de préparer et de former une équipe de soutien médical expéditionnaire de 30 personnes qui pourrait, si nécessaire, fournir une aide dans un délai très bref aux professionnels médicaux civils aux Etats-Unis», a expliqué M. Kirby dans un communiqué.

L'administration Obama subit une certaine pression s'agissant des efforts déployés pour lutter contre Ebola dans le pays ces derniers jours après qu'une deuxième infirmière eut été diagnostiquée comme porteuse de virus mortel.


Fabius met en garde contre la suspension des liaisons aériennes avec les pays touchés par le virus

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a mis en garde dimanche depuis Pékin contre la suspension des liaisons aériennes avec les pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus Ebola.

Couper les liaisons aériennes avec les pays d'Afrique touchés par Ebola serait une «sottise énorme», car cela favoriserait des «transports sauvages» qui dissémineraient davantage le virus, a affirmé Fabius qui effectuait une visite de travail en Chine.

Le chef de la diplomatie française s'est appuyé dans la lancée sur l'avis des spécialistes qui disent que, du point de vue même médical, «ce serait une sottise énorme» de couper les ponts avec les pays affectés par l'épidémie.

«S'il n'y a plus aucune possibilité de prendre l'avion, les gens le feront de façon illicite. Ils iront prendre l'avion dans un autre pays et, s'ils sont porteurs du virus, personne ne les contrôlera», a-t-il assuré. «Il faut organiser très fortement la prévention et le contrôle, mais, si on coupe les ponts, on organise des transports sauvages et alors on ne contrôle plus rien», a souligné M. Fabius.

La France a procédé samedi aux premiers contrôles de température de passagers en provenance de Conakry, capitale de la Guinée, pays ouest-africain touché par Ebola. La déclaration du ministre français intervient après que des syndicats d'hôtesses et de stewards d'Air France ont exigé vendredi «la fermeture de la desserte de Conakry» en Guinée, évoquant leur inquiétude d'un «risque grave de propagation de l'épidémie». Le bilan de cette fièvre hémorragique dépasse les 4.500 morts selon l'OMS.