Dépisté à temps, le cancer du sein n’est pas une maladie incurable

Publié par Dknews le 20-10-2014, 17h48 | 39

Le cancer du sein, lorsqu’il est dépisté à temps, n’est pas une maladie incurable, a rappelé, lundi à Constantine, le Dr.Amel Laraba, responsable du Centre d’information, de dépistage et d’orientation (CIDO) du cancer, basé à l’Etablissement public de santé de proximité (EPSP) Bachir Mentouri.

Cette praticienne a précisé que ce type de cancer n’est "absolument pas une fatalité" puisqu’il est guérissable "à 95%" s’il est dépisté à ses débuts.

S’exprimant en marge d’une journée d’information organisée par l’association Waha d’aide aux malades du cancer, destinée à la sensibilisation des femmes à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, le Dr. Laraba a indiqué que le CIDO a recensé, depuis décembre dernier, une trentaine de femmes porteuses de cancer "d’allure bénigne" et deux autres affectées par des tumeurs malignes que le centre a orienté vers d’autres structures de santé spécialisées pour recevoir des soins appropriés.

Mme Yasmina Kechid-Zemouli, chargée du comité d’organisation de cette manifestation, a souligné "l’importance pour les femmes, qu’elles soient atteintes ou non de cette maladie, de se faire ausculter par un médecin, de s’auto-palper ou d’effectuer une mammographie pour dépister précocement d’éventuels cancers du sein, le diagnostiquer et le guérir avant qu’il ne soit trop tard".

Le secrétaire général de l’association Waha, M. Ahmed Zemouli, a estimé, pour sa part, que la femme algérienne atteinte du cancer du sein vit, en fait, deux "tragédies", celle de sa maladie, d’une part, et, d’autre part, celle liée aux conditions parfois "inqualifiables" de la prise en charge de ce mal.

Selon lui, l’incidence du cancer du sein, dans la wilaya de Constantine, sur la période allant de 2014 à 2018, serait en moyenne de 41 nouveaux cas pour 100.000 femmes âgées de plus de 15 ans, soit une moyenne de 218 femmes nouvellement atteintes d’un cancer du sein chaque année, dont 60% sont des femmes de 15 et 44 ans.

M. Zemouli a relevé, dans ce contexte, que les malades atteintes du cancer du sein souffraient davantage du fait que le service de radiothérapie du Centre anti-cancer (CAC) du CHU de Constantine ne les prend pas toujours en charge, ce qui oblige nombre d’entre elles de recourir à la seule structure existante, une clinique privée exigeant des coûts très onéreux, dépassant les moyens des ménages.