Presse-déontologie : Le ministre de la Communication plaide pour une professionnalisation de la presse

Publié par DK News le 20-10-2014, 18h46 | 68

Le ministre de la Communication, M.Hamid Grine, a plaidé, lundi à Oran pour la professionnalisation de la presse appelant les journalistes à «avoir dans la pratique quotidienne de leur métier la volonté de changer les choses dans l'intérêt de leur profession et celui du pays».

Intervenant, en marge de la conférence donnée par le Pr. Mohamed Ridha Najar sur le thème : «la déontologie du journaliste à l'épreuve du scoop et du sensationnel», le ministre a réaffirmé sa volonté à professionnaliser la presse.

«Professionnaliser la presse ne consiste pas à recouper et sourcer une information mais également à avoir une éthique et une déontologie», a-t-il expliqué, en rappelant le concept de « cercle vertueux» lancé en juin dernier. M.Grine a estimé que les journalistes doivent opter pour un changement dans l'exercice de leur métier « sinon, notre projet n'aura aucune incidence et aucun impact sur le terrain», a-t-il dit.

«La professionnalisation de la presse passe par la formation, à l'exemple de la série de conférences initiées par le ministère, mais également par la mise en place des différents organes par la loi», a t-il ajouté.

Le ministre a souligné sa détermination à «mener jusqu'au bout le projet de professionnalisation de la presse».»Aucun jet de pierre ne pourrait m'arrêter dans cette démarche», a-t-il assuré.Concernant la carte nationale de journaliste professionnel, le ministre a indiqué que «950 dossiers sont au niveau de la commission provisoire chargée de la délivrance de ce document».

«L'établissement de cette carte est une grande victoire pour nous», a-t-il indiqué, en soulignant que ce document permettra un accès aux sources d'information «car son détenteur est authentifié comme journaliste professionnel».

«Cette carte, permettra aux journalistes professionnels de désigner les membres de la Commission permanente chargée de l'établissement de la carte nationale de presse, ceux du Conseil de l'éthique composé exclusivement de journalistes et de l'autorité de régulation de la presse écrite», a t-il ajouté.
Le ministre a suivi la conférence donnée par le Pr. Mohamed Ridha Nadjar, expert et consultant en communication de l'Institut de presse et des sciences de l'information de Tunis.

Cette conférence est organisée dans le cadre du cycle de formation initié par le ministère de la communication au profit des journalistes.Arrivé dimanche à Oran, M.Hamid Grine a visité plusieurs établissements relevant de son département ministériel.


«La déontologie du journaliste est une responsabilité sociale»

Un expert et consultant en communication de l’Institut de presse et des sciences de l’information de Tunis, le Pr Mohamed Ridha Najar, a estimé, lundi à Oran,  que «la déontologie du journaliste est une responsabilité sociale» et son respect «est la meilleure défense de la liberté de la presse et de qualité du journalisme».

Dans son intervention, donnée dans le cadre du cycle de conférences, initié par le ministère de la communication au profit des journalistes, le conférencier a mis en exergue la situation de la presse dans le monde, soulignant que «le métier de journaliste est en pleine crise d’identité, de doute et de crédibilité» car, «dévoyé par l’argent, la politique, la publicité, les relations publiques, la sauvagerie de la concurrence et la course effrénée au scoop et à l’information-spectacle».

Pour l’orateur, la profusion des moyens de communication et l’explosion des réseaux sociaux, avec toutes les répercussions négatives sur la presse écrite classique et la pratique du journalisme rendent plus que jamais primordial le respect, aussi bien par les journalistes que par les patrons de presse, d’une déontologie qui «recouvrirait à la fois le champ réglementé par la loi et celui, plus flou, de l’éthique professionnelle qui serait définie par la profession elle-même», a-t-il dit.

«On assiste aujourd’hui à une marginalisation des organes d’information traditionnels. La presse n’est plus lue et parfois dépassée par les évènements», a constaté le conférencier, tout en plaidant pour une utilisation judicieuse des réseaux sociaux.

«Ces réseaux sont devenus indispensables, incontournables, à la fois comme source de veille et de source d’informations de proximité et comme relais de diffusion et d’interactivité avec les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs», a-t-il indiqué, tout en développant les droits et devoirs du journaliste professionnel, tels que définis dans la charte de Munich, adoptée, en novembre 1971, par les associations de journalistes européens.

Le Pr Mohamed Ridha Najar a estimé nécessaire la formation des journalistes sur l’utilisation des réseaux sociaux, aussi bien au niveau des écoles et instituts de journalisme que dans le cadre de la formation continue des gens de la presse.

Un débat a suivi cette conférence. Plusieurs intervenants parmi les journalistes présents ont évoqué divers problèmes liés notamment à la pratique quotidienne du métier et à l’accès aux sources de l’information.

La présentation de cette conférence a été faite en présence du ministre de la Communication, Hamid Grine, en visite de travail, depuis dimanche, dans la wilaya d’Oran.


La pleine exploitation du spectre de fréquences, une question de souveraineté

La pleine exploitation du spectre de fréquences est une question de souveraineté nationale, a déclaré, lundi à Sidi Bel-Abbès, le ministre de la Communication, Hamid Grine."L'exploitation de toutes les bandes de fréquences disponibles est impérative pour faire face à l'invasion des ondes radiophoniques étrangères qui perturbent les émissions locales", a-t-il précisé lors d'une visite de travail dans la wilaya.

"Les ressources nationales à même de pallier cette situation existent, tant en compétences qu'en équipements", a affirmé le ministre avant d'exhorter les responsables compétents à s'inscrire dans la démarche qualitative.

M. Hamid Grine a entamé sa visite de travail dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès par le Centre de radiodiffusion en ondes moyennes "Rahal Zoheir", basé à Sidi Hammadouche dans la daïra d'Aïn El-Berd. Mise en service en décembre 2009, cette structure assure la diffusion des programmes radiophoniques de la chaîne 1 et de la radio jeunesse (Jil FM) avec un champ de couverture étendu aux wilayas de l'Ouest du pays.

Sur place, le ministre a mis l'accent sur l'importance du programme de modernisation, lequel constitue un axe majeur de la stratégie nationale qui cible aussi la généralisation des technologies numériques.
Il a également annoncé l'inauguration d'une station similaire à Tipasa, prévue le 2 novembre prochain, et qui consolidera la couverture au niveau de la zone nord du pays.

Le Centre de télédiffusion de Tessala a été également visité par le ministre qui s'est enquis de l'état d'avancement des projets de réalisation de nouveaux centres émetteurs dans la région.Le siège de la radio de Sidi Bel-Abbès était aussi au programme de cette visite de travail. M. Grine a annoncé que cet établissement bénéficiera bientôt d'un nouveau site d'implantation.

Le ministre de la Communication était accompagné des directeurs généraux d'entreprises relevant de son département, à l'instar de Télédiffusion d'Algérie (TDA), de l'ENTV et de l'ENRS.La professionnalisation et la déontologique ont été par ailleurs abordées par le ministre lors d'une conférence de presse.