La présidente libérienne appelle à un strict contrôle des frontières

Publié par DK News le 23-10-2014, 16h42 | 48

La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a appelé jeudi à un strict contrôle des frontières avec la Sierra Leone et la Guinée afin d'empêcher une résurgence du virus Ebola dans les rares régions où l'épidémie recule.

«Nous allons nous assurer que les agents d'immigration protègent les frontières. Nous savons que nous avons des frontières poreuses, dans beaucoup endroits on peut les franchir sans passer par les points d'entrée officiels», a déclaré Mme Sirleaf sur la radio nationale, ELBC.

«Nous devons aussi travailler avec les dirigeants de la Guinée et de la Sierra Leone parce que nous nous parlons fréquemment, nous travaillons ensemble, nous collaborons. Nous espérons qu'ils font de leur côté ce que nous faisons ici, c'est-à-dire avoir de véritables centres de traitement d'Ebola et de véritables soins», a-t-elle ajouté.

«Nous étions mal équipés, mal informés, mal pourvus, pas de ressources, et par conséquent la transmission a pris une longueur d'avance sur nous. Depuis plus d'un mois maintenant nous avons essayé de réagir plus efficacement», a-t-elle expliqué.

L'aéroport international du Liberia a connecté ses bases de données aux listes des proches de malades, afin de leur interdire l'embarquement, même s'ils ne présentent pas de symptôme et ne sont donc pas contagieux, a indiqué mercredi Binyah Kessely, président du conseil d'administration de l'Autorité aéroportuaire libérienne, cité par l'AFP.

«Nous voulons éviter d'être embarrassés à chaque fois que quelqu'un quittera le Liberia pour aller contaminer un autre pays», a-t-il expliqué, en allusion à deux citoyens libériens qui ont introduit le virus au Nigeria en juillet et aux Etats-Unis en septembre avant d'y succomber.

Le Liberia est le pays le plus touché, avec 2.705 morts pour 4.665 cas, devant la Sierra Leone (1.259 morts, 3.706 cas) et la Guinée (904 morts, 1.540 cas), d'où l'épidémie est partie en décembre, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé(OMS) arrêté au 19 octobre.