Pas d'expulsions d'immigrés vers les pays touchés par l'épidémie d'Ebola

Publié par DK News le 27-10-2014, 16h24 | 35

La Belgique a cessé depuis plusieurs semaines les expulsions forcées d'immigrés depuis son territoire vers les pays africains touchés par l'épidémie d'Ebola pour épargner toute contagion aux agents de police mobilisés pour les opérations, ont indiqué des autorités.

"A la mi-août, on a décidé d'annuler toutes les missions" des agents de police chargés d'escorter les personnes expulsées de Belgique "vers les trois pays, Liberia, Sierra Leone et Guinée, à cause de l'épidémie d'Ebola", a indiqué une porte-parole de la police fédérale, Agnès Reis.

"On ne veut pas prendre de risques pour les membres du personnel, vu l'épidémie qui sévit là-bas", a expliqué Mme Reis. Chaque expulsion par avion mobilise au moins deux policiers, mais ce nombre peut rapidement augmenter en fonction de la taille du groupe de personnes expulsées, a-t-elle précisé.

Comme l'exige la réglementation, les agents attendent généralement dans l'aéroport avant de reprendre un vol vers la Belgique après avoir remis les personnes renvoyées aux autorités locales, mais quelquefois ils sont amenés à les accompagner jusqu'aux services d'immigration du pays.
"On ne veut pas leur faire courir le risque de voyager dans les pays touchés, ou même d'attendre dans l'aéroport pendant quelques heures", a souligné Mme Reis.

En 2012, les Guinéens représentaient le deuxième plus gros contingent de demandeurs d'asile en Belgique, avec 1.808 demandes, derrière les Afghans, selon l'Office des étrangers.

La Sierra Leone et le Liberia, tous deux anglophones, ne faisaient pas partie des 20 premiers pays d'origine des demandeurs d'asile en Belgique. Cette tendance s'est maintenue dans le courant de 2013, mais sur les neuf premiers mois de 2014, les demandes émanant de Guinéens ont diminué.