Liban : l'armée se déploie pour faire face à 200 hommes armés à Tripoli (ministre de l'Interieur)

Publié par DK News le 27-10-2014, 16h35 | 27

L'armée libanaise a commencé lundi à se déployer dans un quartier de la ville de Tripoli (nord) où cinq civils ont été tués et des milliers d'autres ont fui après trois jours de combats entre militaires et hommes armés dont le nombre s'élève à 200 éléments, ont indiqué des sources sécuritaires.

Selon les informations fournies par le ministre libanais de l'Intérieur Nehad El Mechnouk, l'armée fait face à quelques 200 hommes armés (toutes organisations extrémistes confondues).
«Il n'est pas question de reculer face au terrorisme. Il s'agit de défendre la nation, la stabilité et la sécurité du peuple», a déclaré de son coté le Premier ministre libanais Temmam Salam.

L'armée libanaise commençait à ratisser le quartier du nord de la deuxième ville du Liban, menant des perquisitions à proximité de la mosquée Abdelah Ben Messaoud, saisissant des armes et neutralisant des mines laissées par les hommes armés (Libanais et Syriens), ont indiqué des sources militaires. Les combats ont cessé la nuit et les hommes armés soupçonnés de liens avec le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, semblaient lundi avoir disparu du quartier de Bab al-Tebbané où ils étaient retranchés, ont constaté les médias.

La même source affirme par ailleurs que jusqu'à lundi matin, des milliers de personnes ayant quitté Bab el-Tebbané pour se réfugier chez des proches ou dans des écoles, n'étaient toujours pas rentrés au quartier, déserté par 70% de ses habitants.Aussi, les autorités ont annoncé que les écoles et universités à Tripoli seraient fermées lundi en raison des violences.

Les violences ont tué cinq civils depuis vendredi et les bombardements ont provoqué des incendies dans des dizaines de maisons et de commerces dans le centre-ville et à Bab al-Tebbané, où vivent 100.000 personnes, selon les médias. Les combats, qui s'étaient étendus à 10 km de la ville, ont également fait 11 morts parmi les militaires, selon l'armée. 

La ville côtière de Tripoli, déjà minée par les répercussions du conflit en Syrie voisine depuis plus de trois ans, connaît régulièrement des heurts sanglants entre partisans de la rébellion syrienne et sympathisants du régime de Bachar al-Assad. Mais c'est la première fois que des combats de cette ampleur ont lieu dans le centre la «capitale du nord» du Liban.