Lutte contre Ebola : La Corée du Nord refuse l'entrée à un cameraman espagnol par crainte d'Ebola

Publié par DK News le 28-10-2014, 16h02 | 41

La Corée du Nord a refusé l'entrée sur son territoire à un cameraman espagnol pour un voyage de presse, par crainte d'Ebola, a annoncé lundi l'organisateur de ce voyage.

Marc Martinez Sarrado a été refoulé parce qu'il vient d'Espagne, considéré par Pyongyang comme "pays à risque", a expliqué Paul Tjia, l'homme d'affaires organisateur du voyage, à la télévision publique néerlandaise NOS.

Le caméraman en question travaille pour la chaîne NOS et est basé à Pékin. "Détenteur d'un passeport espagnol j'ai été refoulé à l'entrée de la Corée du Nord.L'Espagne considérée comme pays à risque", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

M. Sarrado devait participer avec six autres journalistes à ce voyage en Corée du Nord aux frontières plutôt hermétiques, à l'initiative de l'homme d'affaires qui fait du commerce avec ce pays communiste.


Les soldats américains de retour d'Afrique placés "à l'isolement" en Italie

Les soldats américains de retour de mission pour combattre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest seront désormais placés "à l'isolement" par précaution pour une période de trois semaines sur la base américaine de Vicenza en Italie, a annoncé le Pentagone lundi.

Un premier contingent d'une douzaine de soldats, dont l'ancien chef de la mission américaine au Liberia, le général Darryl Williams, sont soumis à "une surveillance renforcée" mais ne montrent "aucun symptôme de la maladie", a déclaré le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone.
Il s'est par ailleurs refusé à utiliser le vocable de quarantaine pour qualifier ce régime, mais a admis que les soldats étaient "isolés du reste" de la base.

"Aucun d'entre eux n'a montré de symptômes", a assuré le colonel Warren. Cette mesure a été décidée par l'état-major de l'armée de Terre américaine et s'appliquera dorénavant à tous les soldats de retour de mission au Liberia et au Sénégal.

Quelque 600 soldats américains sont déployés à l'heure actuelle au Liberia et 100 autres au Sénégal.
Le Pentagone a précisé que ce chiffre pourrait monter jusqu'à 4.000 en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain.

Le général Williams, qui est actuellement à l'isolement en Italie, a passé le relais ce week-end au général Gary Volesky à la tête des forces américaines déployées en Afrique de l'Ouest.
La région est l'épicentre de l'épidémie d'Ebola qui a tué près de 5.000 personnes.


Le SG de l'ONU inquiet des restrictions imposées aux travailleurs humanitaires

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fait part lundi de son inquiétude au sujet des mesures restrictives imposées aux travailleurs humanitaires à leur retour d'Afrique de l'Ouest, où ils participent à la lutte contre l'épidémie d'Ebola.

"Les personnels de santé de retour (d'Afrique de l'Ouest) sont des gens exceptionnels, qui donnent d'eux-mêmes pour venir en aide à l'humanité", a noté M. Ban. "Ils ne devraient pas être soumis à des restrictions qui n'ont pas de base scientifique".

Après la découverte d'un premier cas d'Ebola chez un médecin à New York, les Etats de New York et du New Jersey avaient instauré vendredi, une mise en quarantaine obligatoire pour tous les voyageurs ayant eu des contacts avec des malades en Afrique de l'Ouest. L'Illinois (nord) a pris la même décision dimanche.

Mais à la suite de vives critiques et sous la pression de la Maison Blanche, l'Etat de New York a assoupli ces règles dimanche. Une infirmière de retour de Sierra Leone a ainsi été placée d'office en quarantaine vendredi alors qu'elle ne présentait aucun symptôme.

  La soignante a déploré avoir été traitée "comme une criminelle" à son arrivée à l'aéroport de Newark, près de New York.  L'épidémie d'Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année a déjà fait près de 5.000 morts sur plus de 10.000 personnes infectées, selon des chiffres officiels.