Les rebelles des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) sont tenus de se rendre avant le 2 janvier prochain sans quoi les forces de l'ONU seront dans l'obligation d'intervenir militairement, a averti le représentant de l'organisation en République démocratique du Congo (RDC), Martin Kobler.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée lundi à la situation en RDC, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC, a invité les rebelles des FDLR à respecter leur engagement de reddition volontaire, notant qu'en cas d'échec du processus de désarmement d'ici le 2 janvier, "une action militaire " contre les éléments réfractaires de ce mouvement serait "inévitable".
"Les FDLR ont deux mois et six jours pour déposer les armes, et ce, de manière inconditionnelle", a déclaré M. Kobler. Passée cette échéance, "il n'y aura plus d'excuse pour expliquer des retards supplémentaires", dit-il. Selon, c'est la crédibilité de l'ONU, du gouvernement congolais et de la région qui est en jeu.
Il a aussi exhorté le gouvernement de la RDC à accélérer la mise en oeuvre du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) afin de réintégrer les ex-combattants du Mouvement du 23 mars (M23). M. Kobler a également mis en garde contre les agissements des Forces démocratiques alliées ADF), un groupe armé responsable d'un massacre commis récemment contre de civils dans le Nord-Kivu.
"Contre ces forces, seule une action ferme est efficace est en mesure de rétablir la confiance entre population et les forces armées (congolaises) et surtout de la Mission des Nations Unies (MONUSCO)", a assuré M. Kobler. "Les opérations conjointes des Forces armées et de la Mission contre ce groupe sont le seul moyen de mettre fin au fléau de la terreur".