mme Mounia Meslem, l’a affirmé La paix est l’un des principes de l’humanité et la femme en est le dépositaire

Publié par DK News le 28-10-2014, 20h03 | 246

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a affirmé, mardi à Oran, que "la paix est l’un des principes de l’humanité et la femme en est le dépositaire".

"Lorsqu’on parle de la femme, on parle de paix et si on lie la femme à la culture de la paix, c'est parce qu’elle est responsable de l’éducation des générations", a souligné la ministre à l’ouverture des travaux du premier Congrès international féminin "Pour une culture de paix", au Centre des conventions d'Oran (CCO) Mohamed Benahmed.

"La femme est la mère, l’épouse, l’éducatrice,  préservant le patrimoine culturel, religieux, traditionnel et les hauts principes de l’humanité dans le but de les transmettre à sa progéniture et aux générations, dans le cadre des principes de notre religion", a ajouté Mme Meslem.

La ministre a souligné, en outre, que "le monde change, parfois en pire, et c’est à nous politiques, experts, sociologues, intellectuels d’œuvrer à consacrer la paix sur cette terre et transmettre la culture de la paix à l’humanité entière.

La paix est la question de l’heure". "C’est nous qui avons mis en place les principes de la réconciliation nationale, du dialogue, de l’Etat de droit et de la paix"."Dialoguons ensemble, construisons ensemble et disons, ici à partir d’Oran, au monde entier, que l’Algérie œuvre de toutes ses forces pour mettre en place une culture de la paix", a soutenu la ministre.

Abondant dans le même sens, le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane a souligné que "le monde dans toute sa différence, représentée dans la salle, est multiculturel, multiconfessionnel et a des intérêts multiples et avec toute sa multiplicité et ses différences se rejoint dans la paix. Un principe édicté dans toutes les religions et cultures, notamment dans le contexte mondial empreint de conflits régionaux et parfois ethniques".

"Ce congrès a bénéficié du haut patronage du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, car cela va en droite ligne avec sa conviction sur la culture de la paix. C’est lui le premier qui a initié la culture de la paix en Algérie à travers la loi sur la Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale que le peuple algérien a entérinée à une majorité écrasante", a déclaré le wali.

"L’histoire retiendra qu’il a rendu à notre société sa coordination et sa cohésion, après des années dures et terribles", a-t-il ajouté soutenant que "l’Algérie apprécie mieux que quiconque la culture de la paix et œuvre à la consacrer comme une réalité palpable dans notre société". Le wali d’Oran, et à la veille de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, n’a pas omis de rendre hommage à la femme et à sa participation, aux côtés de l’homme, à la libération du pays, en rappelant tous les sacrifices qu’elle a consentis pour le recouvrement de l’indépendance.

De son côté, Mme Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, qui devait arriver à Oran hier soir, a envoyé aux organisateurs une lettre dans laquelle elle insiste sur le rôle de l’éducation dans la transmission de la culture de la paix. "Nous travaillons à renforcer le rôle de l’éducation dans la transmission de la culture de la paix.

A travers l’éducation, on apprend à respecter l’autre", a-t-elle écrit ajoutant, dans ce cadre, que "la parité des genres dans l’éducation est fondamentale". Mme Bokova se déclare, par ailleurs, convaincue que ce congrès reste "un espace de réflexion sur l’énergie féminine, porteuse de paix par essence, pour la mise en place de la culture de la paix".

La cérémonie d’ouverture du Congrès a été également marquée par l’inauguration de deux expositions, la première intitulée "Voilement et dévoilement" invite, selon ses initiateurs, à voyager à travers les siècles à la découverte du sens cultuel, culturel et spirituel du voilement et du dévoilement. Une passionnante enquête sur l’origine du voile.

L’autre exposition, qui concerne "le haïk, identité algérienne au féminin", se veut "un hommage à la femme algérienne, aux chahidate, aux moudjahidate et au symbole de l'identité nationale". Cette rencontre de quatre jours, organisée par la Fondation pour le développement méditerranéen "Djanet El Arif", basée à Mostaganem et présidée par cheikh Khaled Bentounes.

Et un partenaire étranger, en l'occurrence l'ONG "Organisation internationale soufie alawiya" (AISA), regroupe des femmes des quatre coins du monde. Elle se propose d'ouvrir le débat religieux sur "l'image de l'islam dans la société, une image ternie par toute cette violence commise au nom de l'islam", selon les organisateurs.