Le roman algérien a évolué et acquis «profondeur et diversité» sous l’influence du courant littéraire universel, ont souligné, mardi à Mila, des chercheurs et universitaires lors d’un colloque national sur «la problématique de la créativité dans le texte narratif dans la littérature algérienne».
Le Dr Slimane Moudaâ, du Centre universitaire de Mila, a souligné, dans une communication intitulée «L’écriture romancière algérienne entre le classicisme et la spécificité de l’expérimental», que l’influence universelle a permis au roman algérien de «diversifier ses ressources, ses mécanismes et de renouveler son style et sa construction».
Le roman algérien, a ajouté le conférencier, s’est inspiré «du patrimoine culturel universel et a largement puisé dans la littérature populaire mondiale, les légendes et les patrimoines religieux et historiques universels».
Le Dr Hacene Rachedi, de l’université Sétif 2, abordant le sujet de la réécriture de l’histoire à travers le roman, s’est référé au roman Loin de Médine d’Assia Djebar pour affirmer que cette œuvre «est aussi une reconstitution de faits liés à l’histoire de l’islam».Il a ajouté que, dans ce roman, «les chemins de l’histoire ont constitué la toile de fond à la fiction et que les deux (l’histoire et la fiction) se sont +entrecroisés+».
Le professeur Zina Bourouissa, de l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader de Constantine, a évoqué «la dimension narrative des adages dans l’ancienne littérature algérienne», et souligné que l’influence des civilisations qui se sont succédé en Algérie était «apparente dans la littérature».
Le colloque national sur la problématique de la créativité dans le texte narratif dans la littérature algérienne a abordé hier pour sa clôture «l’expérimentalisme dans le roman algérien contemporain et la littérature algérienne à l’époque des Rostomides».