60e anniversaire du déclenchement de la Révolution : L’histoire retiendra

Publié par Par Amar Belkhodja le 30-10-2014, 17h56 | 170

L’appel du premier Novembre 1954 a mobilisé tout un peuple. La lutte est populaire. Car, trop asphyxié par le régime du sabre et des canonnades, le peuple algérien s’engagea dans son ensemble derrière son avant-garde qui, elle, savait que le prix de la liberté serait lourd et c’est pour cela qu’elle accepta le sacrifice de la vie.

Notre peuple, dans ses composantes sociales ses enfants, ses femmes, ses vieillards, accepta donc de payer le prix. Le sang coula abondamment et partout pour que le pays brisât les chaînes de l’exploitation.

Parmi cette avant-garde, il y avait des jeunes, beaucoup de jeunes. Les uns étaient sur le front diplomatique pour sensibiliser gouvernants et opinion internationale, sur la tragédie algérienne dont l’issue devait se terminer coûte que coûte sur la décolonisation.

Les autres ont pris les armes pour conduire la lutte dans les djebels contre l’une des plus puissantes armées.

Parmi les plus illustres héros de cette guerre qui a fait l’admiration de tous les peuples épris de liberté et de justice, Amirouche, Si El Haoues, Benboulaïd et Lotfi sont devenus des symboles de patriotisme et de sacrifice pour la cause sacrée de l’indépendance.

Taleb Abderrahmane, Didouche Mourad et tant de jeunes intellectuels qui ont choisi de mourir pour l’Algérie, ont droit à un hommage perpétuel, leur mémoire nous interpellera toujours, tout le temps.

Il nous appartient donc de mener sans répit le combat contre l’oubli et contre ceux qui tente d’effacer la mémoire populaire et qui consciemment ou inconsciemment, rendent de grands services aux anciens régimes coloniaux.

En effet, les anciens colonisateurs se « bouchent » les oreilles quand il s’agit de conter l’épopée des guerres de Libération nationale. L’enfant algérien forgera sa personnalité dans son histoire nationale.

Il y puisera les meilleurs exemples de bravoure et de sacrifice. Il sera animé par le devoir de bâtir l’Algérie d’aujourd’hui par la science et le savoir, le labeur et le nationalisme pour faire reculer toutes les misères contre lesquelles se sont battus les enfants de Novembre.

Il sera ainsi digne d’une Algérie qui refusera de se plier au diktat de ceux qui tentent aujourd’hui de s’ériger en directeurs de conscience au non d’une soi-disant  légitimité religieuse et au nom de laquelle aussi ils sont en train de porter atteinte aux symboles de Novembre, à la culture et au patrimoine national.