M. Nils Andersson L’a affirmé : Les Algériens sont les premiers dans l’histoire à avoir combattu le colonisateur sur son sol

Publié par DK News le 30-10-2014, 18h01 | 192

L’éditeur suisse et ami de la Révolution algérienne, Nils Andersson, a affirmé mercredi, à Batna, que les Algériens furent «les premiers, dans l’histoire de l’humanité, à combattre le colonisateur sur son propre sol».

Intervenant au cours des «Journées sur l’histoire de l’émigration algérienne’’, ouvertes lundi dernier, M. Andersson a rappelé que les émigrés algériens ont ‘‘combattu, durant la Révolution, en France même, pour le droit à la liberté et à l’indépendance de leur pays’’.

Il a aussi souligné que «la contribution des Algériens pendant les deux guerres mondiales à la libération de la France et de l’Europe» a été «remerciée» par les massacres du 8 mai 1945.

L’hôte de la cité des Aurès s’est longuement attardé, au cours de cette rencontre, sur ‘‘l’horreur des tortures auxquelles furent souvent soumis les combattants algériens, souvent même avant de bénéficier d’un procès’’.

Il devait ensuite s’étaler sur le rôle des émigrés dans la construction de l’économie française, pendant que leurs droits étaient bafoués, ‘‘en dépit des efforts solidaires de la gauche française pour les défendre’’.

Nils Anderson qui avait milité dans des réseaux de soutien au FLN en Europe, durant la Révolution, a également abordé la question des Français qui avaient choisi, par conviction, de se ranger aux côtés des Algériens, estimant qu’ils avaient «simplement considéré que les Algériens étaient dans leur droit, que leur cause était juste’’.

Des Français, a-t-il ajouté, qui ont affronté de nombreux dangers, pendant que «d’autres étaient torturés, mais pas autant que les Algériens».

Cette rencontre qui a regroupé de nombreux moudjahidine, notamment ceux qui avaient milité au sein de la Fédération de France du FLN, a également donné lieu à des témoignages, souvent poignants, sur les massacres du 17 octobre 1961.

Les présents ont notamment retenu le témoignage de la moudjahida Akila Ourad-Abdelmoumène qui a souligné le «caractère inhumain» des exactions commises par la police française, dirigée, alors à Paris, par le préfet de police Maurice Papon.

De son côté, Ali Haroun, ancien responsable de la Fédération de France du FLN et ancien membre du Haut comité d’Etat, a appelé les moudjahidine à rendre publics leurs témoignages sur la Révolution «en ne cachant aucune vérité».

Les journées «portes ouvertes» sur l’histoire de l’émigration algérienne, organisées par l’université de Batna, ont attiré un grand nombre de moudjahidine et d’étudiants.

Un intérêt particulier a été accordé aux manifestations du 17 octobre 1961 qui ont fait l’objet d’interventions, de témoignages et d’une exposition de photographies d’époque, ainsi que de la projection de documents filmés.