La médiation algérienne sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika est le "seul mécanisme à même de régler la crise malienne définitivement", a indiqué hier à Alger le directeur exécutif de l'Union des ulémas d'Afrique, Oumar Bamba.
"La médiation algérienne sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika est le seul mécanisme à même de régler la crise malienne définitivement", a déclaré à la presse M. Bamba en marge d'une conférence organisée par Harakat El-Binaa El-Watani sur "Les défis de la paix et du développement dans les pays du Sahel et le Sahara".
M. Bamba a salué les efforts du président Bouteflika dans le règlement de la crise malienne grâce à sa "longue expérience dans la diplomatie", a-t-il dit.Le processus d'Alger pour le règlelment de la crise malienne "connaîtra un tournant décisif le 20 novembre prochain avec la reprise du dialogue entre les parties concernées", a-t-il estimé.
Il a, à cet égard, appelé toutes les composantes de la société malienne à se rassembler autour des efforts de l'Algérie pour mettre fin à la crise.Pour M. Bamba, "l'intervention militaire étrangère dans les pays africains sous quelque couverture que ce soit ne saurait lutter contre le terrorisme et l'extrémisme".
La situation en Libye aujourd'hui est telle que les Etats et les peuples africains doivent "unir leurs efforts pour mettre hors d'état de nuire les groupes terroristes et les trafiquants d'armes et de drogue qui profitent de l'instabilité en Libye", a-t-il ajouté.
L'Algérie s'emploie à trouver des solutions aux problèmes que connaît la région du sahara africain, notamment l'extérmisme et la pauvreté, a-t-il encore souligné.De son côté, le président du rassemblement islamique au Sénégal, Mokhtar Kébé a rendu hommage à l'Algérie pour sa célérité à agir en faveur d'une solution à la crise malienne.
M. Kébé a appelé les ulémas et savants africains à "diffuser la culture de médiation et de modération, prônée les plusieurs confréries du continent dont la Tidjanya.Il a également appelé les académiciens à "approfondir les études et recherches sur les facteurs et causes du recours à la violence au nom de la religion dans le continent africain.
De son côté, Ahmed Adimi de l'université d'Alger a souligné que l'Algérie "est un pays stratégique qui joue un rôle clé dans la préservation de la paix et de la stabilité dans la région du Sahel", estimant "qu'aucun projet ne peut se réaliser dans ce sens en l'absence de l'Algérie". L'universitaire a mis en garde contre "les retombées des tensions internes des pays africains, attisées par les grandes puissances".