Les travaux du chantier routier visant le contournement de la ville de Kherrata, à 70 km à l’Est de Bejaia, à l’arrêt depuis plusieurs semaines à cause d’opposition de riverains, ont repris jeudi, à la faveur d’une intervention sans incident des forces de l’ordre, réquisitionnées à cette fin, apprend-on auprès de la direction de wilaya des travaux publics.
«Les travaux ont repris après que les forces de l’ordre eurent empêché un attroupement sur les lieux», a affirmé son directeur, M. Rachid Ourabah, qui ne désespère pas de rattraper le temps perdu et livrer le projet dans un délai de moins de trois mois.
«Il ne nous reste qu’une section de 200 m/l de route à traiter et quelques menus travaux, notamment le raccordement d’une trémie à la route pour en finir définitivement», a-t-il expliqué. Inscrit depuis 2009, le projet, consistant en la réalisation de deux viaducs sur une distance linéaire de 3 km, contournant la ville de Kherrata, accuse beaucoup de retards, induits autant par le travail laborieux des entreprises engagées à l’origine que par les conséquences des oppositions de quelques riverains, réclamant de meilleures indemnisations pour leur terrains.
Leur conjonction a empêché, de fait, la progression du chantier, pourtant d’un enjeu capital en terme de trafic routier sur la RN.09, reliant Bejaia à Sétif. Passage obligé pour aller dans un sens ou dans l’autre, Kherrata figure comme le point le plus noir du trafic sur cet axe, encombré et furieusement congestionné.
Les usagers de la route mettent parfois jusqu’à deux heures de temps pour joindre l’entrée à la sortie, alors que le trajet Bejaia-Sétif, distant de 100 km, ne demande pas plus de 90 minutes. «C’est dire l’importance du projet, et ses conséquences sur le confort et la sécurité des automobilistes, mais aussi son impact sur les citadins de Kherrata qui vont pouvoir respirer», selon le même responsable.