
La création d’entreprises de fabrication du tapis de Ksar Chellala dans le cadre des dispositifs d’emploi de jeunes a été recommandée, jeudi à Tiaret, lors d'une journée d’étude consacrée à l’histoire et à la place de ce produit d'artisanat.
Des intervenants ont proposé, lors de cette rencontre initiée dans le cadre d’une exposition locale ouverte mercredi soir, la création d’unités de lavage de la laine, de filage et de confection du tapis de cette région.
Le chercheur en développement rural, Adam Lakhdar, a estimé nécessaire la création d'unités de tapis à Ksar Chellala et dans sa région, connue pour l’abondance de la laine, dans la perspective de contribuer à la résorption du chômage et à la préservation de ce métier en réduisant les coûts de production du tapis.
La confection de "zarbia chellalia" (tapis de Chellala) remonte à l’ère des pharaons où ce tapis fut ramené d’Egypte et introduit en Algérie où il subit plusieurs transformations en termes de motifs, notamment les formes géométriques, et les couleurs, ont indiqué des intervenants.
Durant l'époque coloniale, cette "zarbia" concurrençait des tapis de renom en Europe, "ce qui a poussé le colonisateur à faire barrage à la commercialisation du tapis de Ksar Chellala, car symbolisant la culture de cette région", a-t-on estimé.Le tapis de Ksar Chellala se distingue par 12 couleurs et graphiques exprimant des symboles de la civilisation islamique, comme le minaret et le croissant.
L'exposition locale du tapis Chellali, qui s'étale sur cinq jours, enregistre la participation de 35 exposants dont des artisans dans la confection du tapis et frd représentantsdu centre de la laine de Sougueur,de l’entreprise d’estampillage de tapis de Tlemcen et de l’institut de formation professionnelle de Ksar Chellala.
Elle vise, selon les responsables de la chambre d’artisanat et des métiers, initiatrice de l'exposition, à examiner les modalités permettant d'améliorer la qualité du tapis de cette région et à relancer sa confection, notamment par les femmes au foyer.