Après l'usine de Tiaret / L'industrie algérienne de l'automobile est née : Tout un «symbol»

Publié par Boualem Branki le 08-11-2014, 19h02 | 204

Le renouveau industriel de l'Algérie sera marqué demain lundi par la sortie d'usine de la première voiture fabriquée en Algérie.

Cette consécration de l'industrie algérienne, qui devra être rehaussée par l'inauguration de l'usine Renault d'Algérie par le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius est une avancée importante dans la mise en place d'une industrie de l'automobile performante et créatrices de milliers de petites PME industrielles dont la production viendra en appoint des besoins en pièces détachées de cette usine de Oued Tlelat.

C'est en fait la consécration du partenariat industriel rénové entre l'Algérie et la France, à travers une joint venture détenue à 51% par l'Algérie, qui donne en outre des arguments solides pour le développement de l'industrie algérienne, passage obligé pour une amélioration des grands indicateurs économiques du pays.

A commencer par la production de voitures qui viendraient en outre alléger le fardeau de la facture des importations de véhicules. L'usine Renault d'Oran, outre le fait qu'elle vient consolider et confirmer la solidité du partenariat industriel entre l'Algérie et la France, donne une image grandeur nature des grands objectifs tracés par le Président Bouteflika au secteur industriel.

Autant dans la conduite des grands objectifs de développement économique, dans l'amélioration de l'offre d'emplois dans des projets industriels stables et créateurs de richesses, qu'en termes de création de PME.

La Conférence nationale sur le développement économique et social a d'ailleurs centré les objectifs à court terme sur la création de PME, l'assainissement du climat des affaires et l'injection dans le secteur industriel d'investissements importants.

L'objectif étant de reconstituer les bases matérielles et humaines d'une nouvelle industrie algérienne, rénovée et réadaptée aux exigences du moment et à celles de la demande du marché interne et externe, pour justement limiter le plus possible le recours aux importations, dont les demi-produits industriels.

Dans cette optique, la stratégie du partenariat adoptée par l'Algérie est de nature à permettre à l'industrie algérienne d'effectuer une transition au moindre coût social, mais plutôt en renforçant l'offre d'emplois dans un secteur qui devrait reprendre sa place de moteur de la croissance économique national.

C'est en gros les efforts du gouvernement, qui veut recontextualiser la part et la place du secteur industriel national dans le développement économique du pays.

L'inauguration de l'usine Renault d'Oran, au delà de l'excellence des relations de coopération entre les deux pays, est de nature à régénérer des pans entiers de l'industrie automobile et à créer des besoins en pièces détachées qui vont structurer un large réseau de sous-traitance.

C'est un des grands objectifs assignés à ce partenariat industriel que l'Algérie voudrait être fécond avec la France.