De nombreux visiteurs affluent depuis plusieurs jours au centre culturel islamique Ahmed-Hamani à Jijel dont le hall central abrite une exposition permanente de photographies, d’archives et de documents ayant trait à l’histoire de la Révolution de Novembre, a-t-on constaté hier.
La plupart des documents exposés sont dédiés à des moudjahidine et des moudjahidate ayant marqué de leur empreinte le cours de la guerre de Libération nationale dans cette région côtière, ainsi que dans le reste du pays. Les jeunes écoliers qui se rendent en groupe au centre culturel, dans le cadre de visites guidées, ne sont pas avares en questions devant les portraits des djounoud, immortalisés sur des photographies en noir et blanc, soigneusement conservées malgré la patine du temps.
Plusieurs centaines de photographies portant les noms ou tout simplement le nom de guerre de celles et ceux qui y figurent, sont souvent filmées au moyen d’appareils photos ou de caméras par les visiteurs attirés aussi par la proximité du centre culturel, situé en plein cœur de la ville.
Soucieux de se mettre au diapason de l’importance du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution, les responsables du centre Ahmed-Hamani affirment cibler en particulier les écoliers, les lycéens et les étudiants afin de les sensibiliser à la portée de la lutte de Libération nationale et de les imprégner des lourds sacrifices consentis par le peuple algérien pour son indépendance.
Outre la projection du film ‘‘l’Opium et le bâton’’ (1971) d’Ahmed Rachedi, le centre a organisé, à l’intention des écoliers, des concours du meilleur dessin de l’emblème national, des plus belles cartes de l’Algérie et de scènes des batailles livrées dans la région de Jijel qui fut le siège de la Wilaya II historique.
Le directeur de cet établissement a indiqué à l’APS que ces actions, ‘‘quoique symboliques, visent à faire connaître aux jeunes le passé de leur pays, notamment la lutte de Libération nationale qui, grâce au génie du peuple, a permis le recouvrement de la souveraineté nationale, au prix du sacrifice de plus d’un million et demi de martyrs’’.
Pour rappel, le centre culturel Ahmed-Hamani a abrité, samedi, une conférence sur la débâcle du duc de Beaufort, il y a exactement 350 ans, après une vaine expédition armée destinée à conquérir Jijel. La rencontre, initiée par une association locale versée dans le patrimoine et l’histoire, a permis de rappeler le poids de la résistance des populations jijeliennes.