L'Union africaine (UA) "est venue à Ouagadougou pour participer à la solution" concernant la crise politique au Burkina Faso, à indiqué lundi le président en exercice de l'organisation et chef d'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à son arrivée dans la capitale burkinabè pour rencontrer les différentes parties antagonistes.
"L'Union africaine n'est pas venue pour sanctionner le Burkina Faso"(...)."Nous sommes venus pour participer à la solution" de la crise, qui "viendra des Burkinabé", a déclaré à la presse M. Abdel Aziz après avoir rencontré à l'aéroport de Ouagadougou le lieutenant-colonel Isaac Zida, l'actuel homme fort du pays.
"L'Union africaine est là pour les accompagner. Ils ont déjà fait l'essentiel pour davantage de démocratie dans leur pays", a-t-il assuré, tenant à "féliciter" les acteurs de la crise pour qu'ils continuent à oeuvrer "dans la tranquillité, la sécurité et la paix sociale".Mohamed Ould Abdel Aziz a été accueilli à l'aéroport par M. Zida, qui a récemment rejeté l'ultimatum posé par l'UA à l'armée
burkinabé pour qu'elle rende le pouvoir aux civils.
Le 3 novembre, l'UA avait donné deux semaines aux autorités militaires, qui ont pris les rênes du pouvoir dans le pays après la démission et la fuite du président Compaoré, pour passer la main à un gouvernement intérimaire civil.
Blaise Compaoré a été contraint à la démission le 31 octobre, après 27 ans à la tête du pays, par des manifestations monstres déclenchées par l'opposition en raison d'un projet de loi contitutionnel qui devait être examiné par le Parlement, permettant à Compaoré de briguer un nouveau mandat.
L'armée a assuré à plusieurs reprises vouloir céder rapidement le pouvoir.