Coopération algéro - sud-coréenne dans la gestion des déchets : Les Bordjiens attendent une prise en charge du dossier amiante

Publié par Mouad B. le 10-11-2014, 18h31 | 85

La semaine dernière, des experts sud-coréens de l'Institut coréen de la technologie de l'environnement (Keiti), à leur tête son  directeur M. Yang et M. El Houari Abdelhafid, chef du département partenariat et relations extérieures à l'Agence nationale des déchets (AND), se sont rendu à Bordj Bou-Arreridj, une ville pilote, dans le cadre de l'accord et du mémorandum d'entente dans le domaine de la coopération environnementale entre l'Algérie et la Corée du Sud.

« Ce programme est un échange d'expériences et de savoir-faire en matière de technologies environnementales, de gestion des déchets, de techniques et de technologies de production plus propre ainsi que l'amélioration du cadre de vie des citoyens » adéclaré M. Yang, dans un point de presse organisé en marge de sa visite à Bordj Bou-Arreridj.

Le représentant de AND, M. El Houari Abdelhafid a rappelé que la récupération des déchets en Algérie est une importante opportunité à saisir.

« L'Etat mise beaucoup sur le développement d'une industrie de récupération et de recyclage. Elle est au cœur même du Programme national de gestion des déchets municipaux, qui constitue le principal cadre de référence en termes de gestion et de valorisation des déchets ménagers », ajoute-t-il en précisant que ce schéma directeur pourra dans l'avenir s'étaler aux autres régions du pays.

L'urgence pour les Bordjiens n'est pas dans la gestion des déchets ménagers, certes qu'il faut aussi prendre en charge, mais le danger est dans les 40 000 tonnes de déchets d'amiante stockés à l'air libre.

Ils espèrent qu'une prise en charge urgente et définitive  du dossier sera mise en application.  
En effet, depuis des années, plusieurs employés et citoyens de la ville de Bordj Bou-Arreridj luttent par tous les moyens afin de mettre un terme à ce danger mortel qui guette toutes la population.

« Il est légitime de s'inquiéter du retard pris par les responsables dans le règlement de ce problème, alors qu'ils savent que cette matière (l'amiante) est cancérigène », dira un habitant du quartier ''la Gare'', limitrophe de cette aire de stockage.

Selon d'anciens travailleurs, la quantité serait plus de 40 000 tonnes avec une teneur en amiante oscillant entre 8 et 15%, ce qui constitue un danger réel pour les riverains et toute la population de la ville.