Burkina: Armée et civils parviennent à un accord a minima

Publié par DK News le 13-11-2014, 17h03 | 43

Un accord a minima sur les organes de transition au Burkina Faso a été trouvé mercredi entre l'Armée et les civils, mais qui n'a pu être finalisé, les militaires souhaitant d'abord consulter leur hiérarchie,  ont indiqué des négociateurs.

Les militaires ont accepté que le président de l'assemblée intérimaire, le Conseil national de transition (CNT), soit "une personnalité civile élue par ses pairs" et non un soldat comme ils le réclamaient, selon le document cité par l'AFP.

Le CNT devient d'autre part un organe "législatif", quand l'armée, qui occupe le pouvoir depuis la chute du président Blaise Compaoré le 31 octobre, souhaitait qu'il soit simplement "consultatif".

Le CNT sera composé de 25 membres de l'opposition, 25 de la société civile, 15 militaires et 10 membres du camp de Blaise Compaoré, le président burkinabè déchu le 31 octobre, d'après ce texte.

L'accord a minima confirme que le président de la transition sera un civil, qui choisira lui-même son Premier ministre, ce dernier nommant les 25 membres du gouvernement.

Aucun de ces cadres du futur régime ne pourra participer aux prochaines élections, selon ce texte établi au sein d'une commission à laquelle participaient la société civile, les autorités religieuses et traditionnelles, l'opposition et l'armée, à raison de 2 membres chacun (8 au total).

Mais l'accord n'a pu être validé en assemblée, comme prévu initialement, "les militaires étant partis recueillir les avis et amendements de leur hiérarchie", a déclaré un membre de cette commission.

L'assemblée convoquée mercredi siègera à nouveau jeudi soir, a-t-il précisé. Ensuite, si cette assemblée valide le texte en présence de militaires, l'armée devrait lever dans de brefs délais la suspension de la Constitution qu'elle avait déclarée à son arrivée aux affaires, ont expliqué des négociateurs.

Le Conseil constitutionnel se saisira alors du document. Les civils ont remis lundi une charte de la transition, sorte de constitution intérimaire, à l'armée, qui y avait rédigé ses propres propositions.