Les participants à un séminaire international, ouvert mercredi à l’université M’hamed Bougara de Boumerdes, ont plaidé pour l’implication du secteur privé national et étranger dans le développement et la mise en £uvre du programme de la gouvernance électronique en Algérie.
"Il est impératif de coopérer avec le secteur privé pour développer la gouvernance électronique sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant", ont insisté les intervenants à ce séminaire, organisé sur le thème "la qualité du service public dans le cadre de la gouvernance électronique, cas des pays arabes".
Pour Dr. Toumi Abderahmane de l’université de Boumerdes, le but visé par cet appel à un partenariat avec le privé est d’ "exploiter toutes les opportunités susceptibles de développer les ressources électroniques nationales" ainsi que de "rattraper le retard accusé en la matière".
"L’Algérie qui occupe la 136 eme place dans ce domaine, sur un total de 192 Etats, selon le dernier recensement de l’ONU, ne manque ni de compétences, ni d’argent, ni de cadre adéquat", a-t-il souligné, estimant que le "déficit" est à chercher dans "une volonté politique ferme et un suivi de la mise en £uvre des programmes mis en place pour développer le secteur".
Dr .Toumi a, aussi, pointé du doigt d’autres contraintes entravant le développement du programme de gouvernance électronique en Algérie, parmi lesquelles, l'"absence d’une mentalité du développement", "la bureaucratie administrative"
et la "prédominance d’une sensibilité sécuritaire autour des informations relatives à ce programme".
Initiée par la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de la gestion de l’université de Boumerdes, la rencontre se veut une opportunité pour aborder les "grands défis" dictés par le climat des affaires
internationales aux organisations et Etats, en leur imposant de s’adapter à des évolutions complexes et rapides, dont la gouvernance électronique, ont indiqué les organisateurs.
Selon Dr .Yahiaoui Nacira, présidente de l’organisation de cette manifestation la gouvernance électronique est un élément important du service public, dans la mesure ou l’une de ses principales conséquences est de limiter la "corruption administrative", du fait qu’elle permet aux citoyens de réaliser leurs procédures administratives via les réseaux électroniques.
Plus d’une cinquantaine de communications sur le sujet sont au programme de ce séminaire de deux jours, au cours duquel les participants aborderont de nombreux axes liés au "cadre théorique et conceptuel de la gouvernance électronique" "l’effet de la gouvernance électronique sur l’optimisation du service public", et "le rôle de la gouvernance électronique dans le renforcement de la performance des collectivités territoriales et son effet sur le développement local", entre autres .