L'ONU préconise une stratégie plus souple et agile

Publié par DK News le 14-11-2014, 16h35 | 29

Le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury a plaidé jeudi à New York pour une stratégie anti-virus plus souple et décentralisée, avec des unités de traitement petites et mobiles.

"Notre stratégie fonctionne mais le problème est que la maladie s'est beaucoup étendue géographiquement", a déclaré M. Banbury à la presse après s'être adressé à une commission de l'Assemblée générale de l'ONU. "Il nous faut devancer le virus et pour cela intervenir sur une plus large surface géographique et de façon beaucoup plus mobile, répondre vite".

"Nos moyens sont limités et il faut les placer là où ils auront l'impact le plus grand et le plus rapide", a-t-il expliqué. "Nous devons construire des centres plus petits, nous savons où placer les laboratoires d'analyses pour le diagnostic dans chaque pays (..) et il nous faut aussi plus d'argent pour financer tout cela".

"Nous progressons mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines", a-t-il conclu.Devant l'Assemblée générale, M. Banbury a évoqué la résurgence d'Ebola au Mali.Il a rappelé que "le gouvernement malien avait réagi très vite" au premier cas signalé dans le pays --une fillette venue de Guinée et décédée le 24 octobre-- et que "les choses paraissaient être sous contrôle", avant ce qu'il a qualifié "d'événement terrible".

"La communauté internationale a déjà du mal à répondre à la maladie dans les trois pays les plus touchés" (Guinée, Sierra Leone, Liberia), a-t-il souligné."Ce serait vraiment grave si on assistait à des flambées de l'épidémie dans d'autres pays".

Le coordinateur de l'ONU pour la lutte contre Ebola, le Dr David Nabarro, a pour sa part jugé "assez encourageants" les efforts pour développer un vaccin, soulignant que des "essais de phase un" étaient en cours sur deux produits.

"Si ces essais se passent bien et que les essais suivants réussissent, on me dit que des doses de vaccins seront disponibles l'an prochain", a-t-il ajouté.Selon l'OMS, des essais ont déjà commencé au Mali, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, et devraient commencer prochainement en Suisse et en Allemagne, et en décembre dans les trois pays africains les plus touchés. Le dernier bilan de l'OMS publié mercredi fait état de 5.160 décès sur 14.098 cas de contamination par le virus Ebola.